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Dossier de la Rédaction

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Guillaume Soro, de la primature à l'Assemblée nationale ivoirienne

Le chef du gouvernement et ses proches collaborateurs ont démissionné le jeudi 8 mars.

Le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a remis ce jeudi 8 mars la démission de son gouvernement au président Alassane Ouattara. C’était au cours d’une cérémonie retransmise à la Radio télévision ivoirienne (RTI), la télévision publique. « Ma qualité de député ne me permet plus d'occuper des fonctions dans le pouvoir exécutif. C'est pourquoi je décide de rendre ma démission ainsi que celle du gouvernement que j'ai dirigé », a déclaré Guillaume Soro à l’occasion.

Cette démission intervient près de trois mois après les élections législatives du 11 décembre dernier. Au terme de ces élections boycottées par le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro a été élu député de sa région natale de Ferkessédougou (à environ 650 km au nord d’Abidjan), avec un score qualifié de « soviétique » par certains médias (98%). A en croire son entourage, l’ex-patron de l’ancienne rébellion des Forces nouvelles (FN) devrait hériter du poste de président de l’Assemblée nationale, à deux mois de ses quarante ans (l’âge requis par la Constitution pour diriger l’Assemblée). Il devrait également, selon Abidjan.net, être désigné à ce poste lors de l’installation des 253 nouveaux députés, prévue lundi prochain dans la capitale politique, Yamoussoukro. Guillaume Soro deviendra ainsi, selon le site d’information, le dauphin constitutionnel du président Alassane Ouattara, après cinq années passées au poste de Premier ministre, dont quatre sous l’ex-président Laurent Gbagbo.

En tout cas, cette démission doit permettre au président Ouattara d’honorer la promesse faite entre les deux tours de la présidentielle de novembre 2010. Il devrait ainsi nommer à la tête du gouvernement un cadre du PDCI de Henri Konan Bédié, allié du chef de l’Etat ivoirien au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Et depuis quelques jours, c’est le nom de l’avocat Jeannot Ahoussou, Garde des Sceaux, ministre de la Justice et membre du PDCI qui circule. Il aurait été désigné par l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié pour succéder à Guillaume Soro, selon des sources proches du PDCI.

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