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Dossier de la Rédaction

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Décapage : quand la peau s’effrite

Les femmes de Douala ont été une fois de plus sensibilisées aux dangers du phénomène.

Des images insoutenables parfois, auxquels répondent en écho des cris horrifiés. Les diapositives du Dr Henriette Meilo, dermatologue, viennent de faire leur effet. On est en plein dans les réflexions liées à la Journée internationale de la Femme, et le médecin expose sur « les méfaits des produits décapants ». La rencontre, organisée par la Communauté urbaine de Douala, fait partie d’un ensemble d’activités en prélude au 08 mars. On aura ainsi eu une marche sportive, dans le cadre de l’éducation féminine à la santé. Egalement, une journée de dégustation des mets des différentes ethnies de la CUD, Duala, Bakoko, Bassa, Bamoun, Bafia, Bamileke, Makea, Beti… Aussi, une visite en entreprise. Mais le point d’orgue de la célébration, en dehors du défilé, aura sans conteste été l’échange entre les médecins et les femmes, en début de semaine. Et c’est le Dr Berthe Bollo Bebey, gynéco-obstétricienne, qui a ouvert les discussions avec « la ménopause ».

A sa suite, les participantes ont ainsi découvert, ou redécouvert, les ravages du décapage. Un phénomène pour lequel le Dr Meilo a souhaité apporter une précision : « c’est au Cameroun qu’on appelle ça décapage. Normalement, on dit dépigmentation ». Commençant par détailler l’anatomie de la peau, le médecin établit un triste constat : « aucune étude n’a été menée au Cameroun afin de mesurer l’ampleur de la pratique. Mais la demande est telle que de véritables industries se développent autour de produits éclaircissant ». Des produits contenant de l’hydroquinone, des dermocorticoïdes, ayant pour conséquence de modifier l’aspect de la personne ou de favoriser l’aggravation de différentes affections et infections de la peau, sans compter l’apparition de nouvelles maladies. On remarque aussi un amincissement et une fragilisation du tissu dermique, avec à terme, une peau qui devient transparente. Sans oublier les atteintes rénales et neurologiques possibles, les troubles de sudation, de cicatrisation.

Une situation grave qui pour le Dr Meilo, classe le décapage dans la catégorie des problèmes de santé publique. Il est ainsi de la responsabilité de l’Etat de s’attaquer très sérieusement au mal. Mais déjà, il incombe aux dermatologues, avant tout, de sensibiliser les populations.



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