6000 F c’est le prix d’une bouteille de gaz de 12,5 Kg. Un prix qui donne du sourire aux consommateurs. Mais, ce prix ne donne aucune garantie sur la durée du contenu. Et nombre de consommateurs se plaignent.

 « J’ai acheté une bouteille de gaz qui n’a pas fait cinq jours. Avant, ça durait pratiquement un mois. Cette durée a été ramenée à une semaine. C’est incompréhensible de dépenser 12 000 F en l’espace de deux semaines pour un même produit », se plaint Joséphine F., ménagère visiblement très furieuse. Jean M., chauffeur de taxi, connaît régulièrement la même situation. « Cela fait seulement une semaine que j’ai acheté du gaz mais, j’étais étonné qu’il soit fini hier soir. Je n’ai pas pu achever ma cuisine. Lorsque je me suis rendu auprès du vendeur, il m’a tout simplement dit qu’il ne peut rien faire. Le plus énervant, c’est de voir ces vieilles bouteilles qu’on nous propose. J’ai refusé à deux reprises les autres bouteilles. En plus, pour les ouvrir, il faut avoir des pinces et c’est emmerdant », se lamente-t-il. C’est un calvaire que vit la majorité des consommateurs de gaz domestique rencontrés en ce moment.

Chez les marketeurs, on semble ignorer l’origine du problème. « Nous vendons seulement. Les bouteilles sont vieilles mais, ce n’est pas à nous de les recycler. On se contente de la livraison auprès de grossistes », répond un gérant de dépôt au quartier Etoudi. « Tant qu’on ne retire pas les vieilles bouteilles du marché, elles vont continuer de circuler. Les clients se plaignent du fait que le gaz ne dure pas mais ce n’est pas de notre faute si les bouteilles sont hors d’usage », renchérit un autre commerçant non loin de là.

Du côté de l’Agence de la norme et de la qualité (Anor), on explique que « les fuites de gaz proviennent du mauvais état physique des bouteilles, de la mauvaise qualité, du mauvais entretien, du mauvais fonctionnement des accessoires notamment la robinetterie, etc. »D’après, Jean Marie Mbollo, sous-directeur chargée de l’élaboration des normes, la norme prévoit que toute bouteille soit réceptionnée, c’est-à-dire que certains contrôles soient effectués par l’administration en charge du contrôle de la qualité de la bouteille en termes de résistance mécanique. Ces bouteilles doivent être entretenues par le marketeur dans les conditions bien précises malheureusement ce n’est pas souvent le cas », conclut-il.