La création le 9 décembre dernier d’un ministère délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics, atteste de la détermination du chef de l’Etat d’assainir ce secteur. En ayant un regard direct tant sur l’attribution que sur l’exécution des marchés publics. Quant à la publication jeudi dernier de trois décrets portant respectivement organisation du ministère des Marchés publics, modifiant et complétant certaines dispositions du décret portant création et fonctionnement de l’ARMP et portant création, organisation et fonctionnement des Commissions de passation des marchés publics, elle dote le secteur d’un nouveau cadre juridique, qui servira désormais de boussole aux acteurs du secteur.
L’implication accrue du chef de l’Etat dans le suivi du secteur des marchés publics tient également au fait qu’il a placé son nouveau septennat sous le signe des Grandes réalisations. Avec pour implication conséquente l’amélioration des conditions de vie des populations, aussi bien en milieu urbain que dans les zones rurales. Ici et là, les infrastructures et équipements sociaux de base ont une influence et un impact social considérables sur le quotidien de millions de femmes et d’hommes. Les attentes les plus pressantes étant portées sur les routes, les écoles, les formations hospitalières, l’approvisionnement en électricité et en eau potable, l’accès à un logement décent… Du concret donc face aux légitimes aspirations des Camerounaises et des Camerounais qui ont renouvelé à Paul Biya leur confiance en le plébiscitant à l’occasion de la présidentielle du 9 octobre 2011.
Maintenant que les règles qui régissent l’administration dédiée aux marchés publics sont connues, que certaines dispositions relatives au fonctionnement du régulateur et des commissions de marchés ont été revues, il ne reste plus qu’à espérer que celles et ceux qui seront chargés de les animer veilleront à toujours faire prévaloir la transparence et l’équité dans l’attribution des marchés publics, la rigueur dans le suivi et le contrôle de l’exécution. Une mission d’autant plus importante que des sommes importantes d’argent sont injectées tous les ans dans les marchés publics. Dans son bulletin de janvier 2012, le Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM) révèle du reste que sur les cinq dernières années, environ 22585 marchés ont été lancés pour une valeur totale proche du budget annuel de l’Etat (2565 milliards de F).
L’objectif final visé par les trois décrets présidentiels publiés jeudi dernier est que la bonne gouvernance devienne la chose la mieux partagée par les acteurs du secteur des marchés publics. Afin que ces derniers ne soient désormais attribués qu’aux plus méritants qui devront alors les exécuter dans le strict respect des cahiers de charges. C’est ainsi et c’est seulement ainsi que les marchés publics contribueront efficacement à l’accélération de la croissance et permettront au chef de l’Etat de tenir les engagements qu’il a pris et sur la base desquels le peuple camerounais lui a confié un nouveau septennat à la magistrature suprême.