L’artiste vient de commettre un CD de six titres, sur fond musical, où il dénonce le décapage.

C’est l’histoire de la copine de la copine de la grande soeur de Major Asse qui voulait devenir blanche. « Au lieu d’acheter le Karibu nigérian, elle est plutôt allée acheter le Ginseng chinois et elle est devenue jaune », raconte l’humoriste. Et notre copine va se plaindre chez son fournisseur : « C’est comment le gars-ci ? Moi, je lorgne Paris et vous me larguez à Shanghai ? ». Réponse du concerné : « nous pas faire promotion d’une autre race ». Des pépites de ce genre sur les méfaits du décapage, il y en a tout au long du titre « Fanta Coca », tiré de l’album éponyme de Major Asse. « Fanta Coca » pour ces filles « mi-blanches, mi-noires ». Le clip officiel, où apparaissent Koppo et Lady B., est déjà disponible sur certaines chaînes de télé et surtout sur le net.

« Notre copine » se lancerait-il dans la chanson ? Pas vraiment. « Fanta Coca », c’est plutôt cinq sketchs sur fond de zouk et de reggae et un autre « normal ». Des comédies musicales, expérimentées par plusieurs humoristes africains et occidentaux. Pas de dépaysement donc pour les fans qui retrouvent dans l’album l’humour caustique de Major Asse qui s’intéresse au phénomène de société qu’est devenu le décapage, au vol, à l’immigration, aux rébellions sur le continent. « Les femmes de ménage ne sont pas non plus épargnées », précise l’auteur. Produit par l’association « Africa Stand Up » dirigée par Major Asse et son compère Valery Ndongo, l’album est disponible à l’Institut français du Cameroun, par ailleurs, partenaire du duo. Les amateurs peuvent donc en profiter, surtout qu’en bonus, « notre copine » nous offre quelques coups de rein chaloupés que les fans apprécieront.