Elle voulait le quitter, cela s’est terminé par un drame mardi dernier à Douala.
Les deux corps exposés à la brigade de Nylon ont attiré un monde fou. Ce mardi en mi-journée, il était impossible de contenir la foule et surtout les parents d’une des victimes. Vanessa M., 21 ans, venait à peine d’être tuée, poignardée par son petit ami, Hugues, 22 ans. Lequel s’est ensuite tué quelques minutes après. Le drame s’est produit au quartier Ndogpassi. Selon les éléments de la brigade de la gendarmerie de Nylon, Hugues, conducteur de mototaxi, était en couple avec Vanessa, tenancière d’un salon de coiffure. Mais depuis quelque temps, le couple battait de l’aile. La coiffeuse voulait en finir avec la relation et l’a fait savoir à son petit ami. De fait, elle avait trouvé quelqu’un d’autre et voulait refaire sa vie ce nouveau compagnon.
Hugues qui la soupçonnait d’entretenir une autre relation ne l’entend pas de cette oreille. Il essaie de recoller les morceaux. En vain. Juste avant le 8 mars dernier, les problèmes refont surface. Vanessa n’en démord pas, elle veut mettre un terme à leur idylle. La famille de Vanessa expliquera par la suite que la jeune fille avait fait état de menaces de mort proférées à son endroit par Hugues, si jamais elle le quittait. Et c’est ce qui s’est produit ce 13 mars.
Vers midi, le jeune homme débarque chez les parents de Vanessa. Celle-ci se trouve seule à la maison. Les disputes reprennent de plus belle, Vanessa tient bon, elle veut vraiment en finir. Ce sont ses cris de détresse qui alerteront les voisins. Elle se retrouvera à un moment dans leur cour, en sang, un couteau planté dans l’abdomen. Ces voisins ahuris se sont tout de suite rendu compte de ce qui se passait. Mais ils n’ont pas eu le temps de transporter la victime à l’hôpital. Vanessa va s’écrouler devant eux. Morte. Quelques mètres plus loin, les pleurs de son petit ami attirent les regards. Celui-ci vient de se planter le même couteau dans la gorge. Le voisinage fou furieux, voudra le molester. Inutile. Le moto-taximan décédera quelques instants après. Non sans leur avoir avoué son crime. Les deux dépouilles ont d’abord été transportées à la brigade de gendarmerie, puis remises aux deux familles.
