Cet axe longtemps critiqué pour sa dégradation précoce refait dès ce matin.
C’est ce matin que les travaux de réfection de l’axe du lieu dit « Ancienne Route » de Bonabéri reprennent. Après des critiques récurrentes de populations, automobilistes et autres administrations qui dénonçaient sa détérioration prématurée, une expertise à été finalement recommandée et réalisée. Les résultats de cette enquête ont été délivrés jeudi dernier lors d’une audience publique organisée par la Communauté urbaine de Douala (Cud) au Cercle municipal de Douala 4e à Bonabéri. Les administrations, les populations riveraines, la mission de contrôle Egis, le Labogenie et l’entreprise Satom se sont donc retrouvés.
Selon le délégué du gouvernement auprès de la Cud qui présidait ces assises, les travaux reprennent bel et bien ce lundi. Il explique en l’occurrence que la route sera refaite sur les 12 portions abîmées. L’épaisseur du goudron passera de 5 à 17cm, la couche de base sera également changée. Plus important encore, le drainage sera amélioré, les zones sensibles refaites en pavés. L’assainissement qui ne faisait pas partie du budget antérieur est le point crucial dans ce nouveau contrat. Une option qui est ajoutée afin de retrouver la durabilité de la route. Le montant de ces travaux a réaliser est estimé à près d’un milliard 300 millions F CFA. La Cud supportera 550 millions F et le reste le sera par l’entreprise Satom.
Théoriquement, il est prévu trois mois pour la réalisation dudit projet. Malgré les pluies imminentes, Fritz Ntonè Ntonè a expliqué qu’il n’y aura pas de temps de répit pour l’entreprise. Il a également souligné que même après la fin de l’ouvrage, l’entreprise devrait rester en stand-by pendant un an avant la réception définitive.
Pour ce qui est des causes de la dégradation, les parties n’ont pas voulu s’étendre sur le sujet. Mais, il le fallait bien, les populations riveraines présentes voulant des réponses. Selon elles, le véritable problème était l’incompétence des techniciens, l’utilisation des mauvais matériaux, l’étude de faisabilité bâclée, la non consultation des chefs traditionnels… Pour le Labogenie cependant, le véritable problème est celui des drainages des eaux, d’assainissement du sol de Bonabéri. On note également les constructions anarchiques qui sont une entrave à l’écoulement des eaux, l’utilisation intensive de la route pendant la période d’observation…
Les responsables de Satom, tout en reconnaissant leur responsabilité se sont engagés à faire un travail de qualité avec les équipements nouvellement acquis. Le Labogenie a aussi rassuré. Des dispositions nécessaires seront prises pour apporter toute l’assistance requise, « afin de réaliser des infrastructures de qualité ».
