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Dossier de la Rédaction

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19 locataires expulsés d’un immeuble à Yaoundé

A l’origine, une querelle familiale qui remonterait à 2003.

Des gendarmes en treillis, un véhicule de la gendarmerie bloqué, un bandeau de sécurité jaune, délimitant le site. L’expulsion des habitants d’un immeuble à Mvog-Mbi a visiblement perturbé la circulation non loin du lieu dit, « carrefour Coron », vendredi dernier. « On ne partira pas de cette façon. Si vous touchez à mes dossiers, je vous attaque en justice », crie un homme en brandissant des papiers. Plus loin, une dame, se lamente. « Ça c’est le deuil ? Quand on veut expulser quelqu’un, on avertit non ? » lance-t-elle entre deux sanglots. De certains témoins, l’on apprendra qu’elle est la sœur cadette du propriétaire de la « Quincaillerie populaire », logée dans l’immeuble en question.

Au total, 19 locataires sont expulsés dudit immeuble. Ils sont des victimes collatérales d’une querelle foncière entre un frère, Jérôme Medzi, et sa sœur Rose Céline Ngono Mbarga. Le premier affirme être en possession du titre foncier de l’immeuble. « J’ai les papiers de ce terrain. Je suis surpris d’être face à l’expulsion de mes locataires », dit-il, l’air serein. De son côté, sa sœur déclare que le titre foncier comprend plusieurs morcellements, et qu’elle aurait reçu l’un d’eux en héritage de leur frère Abega Mbarga. Ce dernier, directeur général de la Société « Lumière Cameroun », aurait obtenu de Jérôme Medzi l’emplacement sur lequel l’immeuble est construit. A son décès, Rose Céline Ngono aurait hérité de la société et de l’immeuble, dont elle obtient un titre foncier en 2008.

Pour justifier le refoulement des locataires, l’un des avocats de la sœur explique : « nous appliquons une décision d’exécution qui ordonne l’expulsion de tous les défendeurs inscrits sur l’assignation, y compris la quincaillerie ». Sur le site, le procureur général a demandé de poursuivre la procédure. Les avocats de la « Quincaillerie populaire » contestent cette expulsion, expliquant que l’entreprise qu’ils défendent a signé un contrat avec Jérôme Medzi, s’étant présenté comme le propriétaire du bâtiment. « Nous avons fait une requête pour expliquer à la cour qu’elle s’est trompée de personne. Tout a été rejeté. Il y a deux titres fonciers sur le terrain. La quincaillerie est locataire de M. Jérôme Medzi. Mais c’est Mme Ngono qui expulse les locataires de l’immeuble. Seulement dans l’assignation, la Quincaillerie populaire n’est même pas mentionnée », explique Me André Fotié, avocat de la quincaillerie. Les autres occupants de l’immeuble ont, quant à eux, été pris entre deux feux.

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