Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Le Cameroun remporte le Tour du Cameroun

La compétition a été remportée par Yves Ngué Ngock. L’organisation relativement bonne.Le Cameroun n’a enregistré qu’une seule victoire d’étape. Une stratégie qui laisse certains observateurs sur leur faim.

Le refrain de l’hymne national a retentit, samedi dernier, au Boulevard du 20 mai. Autorités administratives, cyclistes camerounais, membres du comité d’organisation, spectateurs saluaient ainsi la victoire de Yves Ngué Ngock. Après Martinien Tega en 2004 et Joseph Sanda en 2008, Ngué Ngock est le troisième coureur camerounais à inscrire son nom au palmarès du Tour international du Cameroun. Sur le plan sportif, les comptes du Cameroun sont bons. Le Cameroun a atteint l’objectif. La stratégie de la direction nationale technique du cyclisme dirigée par Jean-Philippe Duracka a bien fonctionné. Le technicien français a monté trois équipes, fruits du mixage des meilleurs coureurs des différents clubs du pays. Au final, Ngué Ngock, sociétaire de SNH vélo club et aligné dans l’équipe nationale A, a été récompensé.

Petit bémol tout de même. Le maillot jaune n’a remporté aucune victoire d’étape. Victime d’une chute à quelques mètres de l’arrivée à Ngaoundéré, le vainqueur de de la dernière édition du Grand prix international Chantal Biya, est également passé à côté d’une victoire à Yaoundé. Il a été battu au sprint par le Slovaque Milan Barenyi, vainqueur du Tour du Cameroun en 2010. Cela dit, si Yves Ngué Ngock est le leader incontesté de cette édition 2012, il a terminé la compétition avec deux minutes d’avance sur Vincent Craczik, son dauphin-, l’Ivoirien Cissé Issiaka, meilleur grimpeur, en est la révélation. La Côte d’ivoire a honoré l’invitation de la Fécacyclisme comme la RCA, le Congo -bien qu’arrivé en retard-, le Gabon, la France, la Suisse et la Slovaquie. Invité, le Burkina Faso a préféré le Tour d’Algérie qui se déroulait au même moment. La Fécacyclisme gagnerait pourtant à ouvrir la compétition à des pays tels que l’Erythrée, le Maroc, l’Algérie ou encore l’Angola. Leurs coureurs rehausseront le niveau de cette épreuve qui renvoie l’image d’une compétition qui fait du surplace.

La valeur ajoutée se fait toujours attendre. En sursis depuis quelques années, le Tour du Cameroun a été supervisé, cette année, par deux envoyés de l’Union cycliste internationale (UCI). L’Espagnol Francisco Garcia Agudo et l’Italien Monti Mirco ont dirigé la course qui a parcouru une dizaine de localités. L’instance faîtière du cyclisme mondial aimerait que l’organisation s’améliore. Le transbordement, le respect des horaires, la matérialisation des départs, des arrivées, de l’itinéraire des courses, la discipline des courses, la restauration, le logement, le transport, le Livre du Tour, le traitement des résultats, entre autres, préoccupent l’UCI. Par la voix de ses émissaires, elle a exprimé son satisfecit sur l’hébergement, la restauration, le transport et le traitement des résultats. « Beaucoup de choses méritent encore des améliorations », a confié à C.T Monti Mirco, superviseur de l’UCI qui n’a pas souhaité donner une note à la compétition à laquelle nous attribuons la mention « passable », accompagnée de l’appréciation : « peut mieux faire ! »

Stratégie

Damien Tékou. C’est le nom de l’unique coureur camerounais ayant remporté une course. C’était d’ailleurs la première étape. Celle courue entre Figuil et Garoua. Ngué Ngock, vainqueur de la compétition, est passé à côté d’une victoire lors de la deuxième étape Ngaouyanga-Ngaoundéré. Néanmoins, il a pu enfiler le maillot jaune à l’issue de cet itinéraire. Tunique qu’il n’a plus enlevé jusqu’à la fin de la compétition. Ngué Ngock a encore raté de justesse la huitième étape Pouma-Yaoundé. Le leader de la course a été battu au sprint par le Slovaque Milan Barenyi. Avec ses 18 coureurs sur un effectif de 48 cyclistes ayant terminé la compétition, le Cameroun ne faisait que contrôler la course.

Comment le Cameroun peut-il gagner la course avec une seule victoire d’étape ? C’est la question que se posent beaucoup d’observateurs, y compris dans les rangs de la Fécacyclisme. C’est notamment le cas de Joseph Evouna, ancien DTN qui ne comprend pas la stratégie du Cameroun. Jean-Philippe Duracka, directeur technique national, lui, a la réponse. Les victoires d’étape récompensent les individus, contrairement au maillot jaune qui est le fruit du travail de toute l’équipe. « On n’a pas voulu derrière les victoires d’étape parce qu’on risquait de déstabiliser le collectif », justifie le technicien français dont le contrat arrive à expiration. En 2010, il s’était engagé avec le Cameroun. Jean-Philippe Duracka qui a rempli son contrat malgré une atmosphère d’adversité. Sans grands moyens, le DTN a pu mettre en place une équipe compétitive. Il s’appuie sur un vivier d’une vingtaine de joueurs compétitifs.

Cela fait quatre ans qu’un coureur camerounais n’avait plus gagné le Tour du Cameroun. Duracka et ses poulains ont mis un terme à cette traversée du désert qui commençait à durer. Pierre Salvit, habitué des courses cyclistes au Cameroun, estime que l’actuelle génération des coureurs camerounais est moins forte que la promotion des Tega, Sanda et Teguimaha. Le commissaire reconnaît cependant que la marge de progression des Ngué Ngock, Tékoun, Mbah est encore grande. Après le Tour du Cameroun, vivement qu’un cycliste camerounais s’impose dans une autre épreuve en Afrique. Comme la Tropicale Amissa Bongo ou encore le Tour du Faso, le Tour du Maroc ou le Tour d’Algérie.

Brice MBEZE

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière