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Dossier de la Rédaction

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Partir à point

C’est une certitude unanimement partagée désormais qu’une relance de la croissance économique dans l’optique d’une émergence à plus ou moins brève échéance passe inéluctablement par une modernisation, une nouvelle impulsion de l’agriculture. Tant il est établi sans ambages que la capacité de production de notre pays dans ce domaine demeure largement sous-exploitée. Ce qui contraint le Cameroun à importer massivement des denrées alimentaires : 500 milliards de F en 2009 pour la farine, le riz et le poisson. Des chiffres révélés en 2010 par le chef de l’Etat à l’ouverture du comice agropastoral d’Ebolowa.

En vue d’infléchir une si fâcheuse hémorragie, le président Paul Biya avait prescrit la mise en pratique sans délai d’une grande politique agricole. Avec des « résultats substantiels ». Un peu plus d’un an après ce grand rendez-vous du monde rural, les lignes ont-elles sensiblement bougé ? Rien n’est moins sûr. En dépit de quelques frémissements observés ici et là à travers les administrations concernées, sans qu’apparaisse une réelle synergie entre les différents départements ministériels en question. Résultat : on n’est pas sorti de l’auberge. En témoignent notamment les difficultés réelles d’accès aux semences améliorées à l’entame de la campagne agricole 2012. Et ce, en dépit des assurances fournies par certains organismes impliqués dans le processus.

Ainsi de la cacophonie observable sur le terrain, y compris à la direction générale de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) où les producteurs potentiels éprouvent des difficultés considérables pour se procurer des semences pour leurs activités. En cause, essentiellement, une gestion par trop bureaucratique. Le problème est d’autant plus crucial que les semences se situent en amont de la production. Il n’aura certainement échappé à personne que le président Paul Biya, au lendemain du comice d’Ebolowa, avait multiplié des dons de semences améliorées à travers le pays au profit des producteurs de ce secteur d’activité. Un acte fort, dont la symbolique relève de l’évidence.

On ne le dira jamais assez, le temps doit être à l’action. Ce qui implique nécessairement des remises en cause profondes afin de rendre plus lisibles les actions conduites au profit d’un secteur agricole plus dynamique, plus tonifié. S’agissant de l’IRAD, pourquoi n’irait-on pas, par exemple, vers des magasins-témoins plus accessibles à des points stratégiques de la ville de Yaoundé ? Les résultats convaincants auxquels sont parvenus les chercheurs de l’IRAD depuis plusieurs années sont incontestables. Problème : ces acquis ne parviennent pas toujours dans les meilleures conditions aux utilisateurs de base. Là-dessus, les efforts de vulgarisation sont demeurés bien timides. En tout cas, en deçà des attentes.

Si l’on veut donner corps à la déclaration de la conférence internationale Africa 21 selon laquelle « l’Afrique ne doit plus importer pour manger », il est temps de considérer la disponibilité en semences de qualité comme une urgence, une priorité absolue, un préalable incontournable. De la maîtrise de ce segment dépend toute véritable autosuffisance alimentaire dans notre pays qui nourrit légitimement l’ambition d’être le grenier de la sous-région. A condition de s’en donner les moyens. De partir à point.

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