L’orientation essentielle de ce bureau est qu’il va assurer une transition de 24 mois au terme desquels un congrès ordinaire sera organisé. Pour Adolphe Papy Ndoumbè, Premier secrétaire de l’UPC et président du comité d’organisation du congrès extraordinaire, il s’agit d’une « refondation de l’Union des populations du Cameroun ». La reconstruction a été amorcée le 17 janvier dernier à Yaoundé, lors d’une rencontre de concertation entre les différentes tendances du parti. A l’ordre du jour, faire naître une nouvelle UPC. La voie de la refondation a continué avec la tenue il y a quelques jours d’une réunion à Makak-Libamba. Dont le but était de définir l’identité du parti selon les textes des pères-fondateurs. D’ailleurs, les têtes de proue des autres factions, notamment de celle qu’on estime être la plus opposée à la dynamique unitaire, la tendance Mack-Kit, n’étaient pas présentes le week-end dernier.
Et si officiellement, certains cadres du parti, Adolphe Papy Ndoumbè notamment, parlent d’une « hache de guerre déjà enterrée », officieusement, il en est tout autre. On se prépare plutôt à un combat très rude : « On les attend de pied ferme. On sait qu’il y aura des batailles, mais nous avons le respect de la loi et des textes de notre côté, nous gagnerons », estime ce militant de Douala III. Les querelles intestines n’ont pas pour autant empêché l’Union des populations du Cameroun d’avoir des soutiens à son nouveau souffle. On a ainsi pu voir, présents au congrès, l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD), l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), le Rassemblement démocratique pour le peuple camerounais (RDPC). Ce dernier parti était représenté par Hamadjoda Adjoudi, Secrétaire général adjoint du comité central et Cyrille Etoundi Atangana, chargé de mission du même exécutif.