Depuis vendredi, les 13 groupes électrogènes sont en cours d’acheminement sur le chantier.

Les voyageurs qui ont emprunté le tronçon Edéa-Kribi, le week-end dernier, ont noté quelques perturbations non loin de la cité balnéaire. Obligés de ralentir ou de carrément s’arrêter. Et pour cause ! Depuis vendredi dernier, 16 mars, les groupes électrogènes, jusque-là parqués au stade du Centre national de la jeunesse et des sports (Cenajes) de Kribi, sont en train d’être acheminés, un par un, par route vers le site de la future centrale à gaz. « C’est très impressionnant. Ces groupes sont tellement grands et lourds qu’ils peuvent détruire les routes et les ponts », s’inquiète un voyageur de retour de Kribi. On les déplace à l’aide d’une télécommande et ils sont transportés sur d’autres engins qui ont plusieurs dizaines de roues. » En effet, ces moteurs, 13 au total, pèsent plus de 300 tonnes chacun. Et ce sera ainsi tous les jours à partir de 10h, jusqu’au 2 avril prochain, sauf le dimanche.

Dans un communiqué rendu public en fin de semaine dernière, Hans Francis Simb Nag, directeur général de Kribi Power Development Company (KPDC), constructeur de la centrale à gaz, a prévenu les usagers de cet axe des perturbations liées à ces mouvements, compte tenu de l’envergure de la charge à transporter. Pourtant, seulement trois kilomètres séparent le stade du Cenajes de l’entrée du site de la centrale, à Mpolongwe 2. D’ailleurs, outre le ralentissement du trafic routier, on parle également d’interruption dans la fourniture de l’énergie électrique durant le transport, les câbles étant débranchés sur le tronçon à cette période, pour assurer la sécurité des personnes et faciliter le passages des groupes.

Prévue pour être livrée en décembre 2012, la centrale à gaz de Kribi va générer 216 MW d’énergie à injecter dans le réseau électrique du Cameroun. Ce qui permettra d’approvisionner environ 16 000 familles en énergie électrique. Coût total des travaux, plus de 172 milliards de F.