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Dossier de la Rédaction

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Le Mincommerce "chasse"les fraudeurs de fer à beton

300 000 fausses barres déjà saisies dans le pays. Charles Booto à Ngon, directeur générale de l’Anor parle des sanctions.


Malgré les multiples saisies, avertissements et concertations initiées par la brigade de contrôle et de la répression des fraudes du ministère du Commerce dans le pays, les mauvaises pratiques persistent et signent. De sources concordantes au ministère du Commerce, le bilan de la répression affiche plus de 300 000 barres de fer à béton déjà saisies. « De l’importation à la production locale, les opérateurs économiques sont soumis à une procédure qu’ils ne respectent pas. L’Anor est chargé de délivrer le certificat de conformité aux opérateurs après l’analyse physique du produit, pour qu’il soit conforme à la norme édictée qui est de 12 mètres de longueur », déclare Martin Charles Abessolo, chef de brigade de contrôle et de la répression des fraudes au Mincommerce. Mais, il se trouve que certaines procédures administratives, douanières, et fiscales prennent du temps selon la même source. Et c’est pourquoi l’Anor, en attendant que ces procédures soient réglées, délivre souvent une dérogation qui permet aux entreprises avant d’avoir le produit, de remplir les exigences administratives liées à leur opération. Beaucoup de nos entreprises ont choisi d’utiliser cette dérogation comme document final et en profitent pour mettre sur le marché des produits hors norme. C’est inadmissible », poursuit-il.

Pourtant, les circuits d’approvisionnement du marché sont connus. De grandes unités de production de fer à béton existent au Cameroun. En plus, des grands opérateurs qui en importent. Tout se passe officiellement. Pourtant, des enquêtes révèlent qu’il est difficile d’avoir de la contre-bande classique sur le fer de par sa nature. Mais, certaines informations montrent qu’il y aurait des entrées irrégulières. Cette fraude récurrente se justifie par le fait que le Cameroun est en chantier et que le fer à béton est un produit de grande importance dans le secteur des grands travaux. « Si tel est le cas, les fraudeurs doivent savoir qu’on n’envisage pas de bâtir tous ces édifices avec des produits de mauvaise qualité par souci de bénéfice. Le ministre est décidé à traquer tous les opérateurs véreux et à leur infliger des sanctions qui vont de la saisie, au payement des amendes et même du retrait de l’agrément en cas de récidive », conclut le chef de brigade. L’opération va également s’étendre à d’autres produits de grande consommation à l’exemple du ciment et de l’eau.


« Des essais s’imposent »

Pourquoi les normes tardent-elles à être respectées ?

En réalité, nous ne saurions dire que les normes tardent à être respectées. Il s’agit tout simplement de mieux éclairer les Camerounais et tout particulièrement les opérateurs économiques. Les normes sur le fer à béton ont été les premières normes à être élaborées avant la création de l’Anor. Au regard des enjeux et de l’importance du fer à béton dans la mise en œuvre des ouvrages, très rapidement on a rendu ces normes d’application obligatoire. Avant l’importation du fer à béton, il fallait passer par des procédures qui sont connues. Notamment un avis de vérification documentaire. Mais, c’est un document qui ne garantit pas la qualité du produit. On le délivre juste pour faciliter la tâche aux opérateurs économiques dans leur opération d’importation. Etant entendu que les produits sont là, ils doivent faire l’objet des essais dans les laboratoires appropriés afin de les déclarer conforme aux normes. Malheureusement, dès que les produits sont là, les opérateurs économiques ne se rapprochent plus de l’Anor et ceci explique la présence sur le marché des produits non-conformes. C’est en cela que nous saluons le ministère du Commerce qui a rappelé les principes aux concernés récemment. Ils savent désormais à quoi s’en tenir en terme de sanctions.

Les opérateurs économiques parviennent à déjouer la vigilance à propos du certificat de conformité. Que va faire l’Anor ?

Avant qu’un produit ne soit disponible sur le marché, il faudra désormais qu’il ait obtenu le certificat de conformité. Il n’est délivré qu’après les essais dans un laboratoire pour se rassurer que le fer à béton ou tout autre produit est conforme aux normes prescrites par l’Agence des normes et de qualité (Anor) en matière de qualité, de longueur, d’épaisseur pour le cas d’espèce du fer à béton. Je compte sur la bonne foi des opérateurs économiques puisqu’ils sont avertis. Nous comprenons que c’est une culture nouvelle mais, il faut qu’ils sachent que nous pouvons faire les choses autrement c’est-à dire en respectant les normes. Chacun tire son compte dans cette affaire.

Cela va-t-il s’appliquer à d’autres produits ?

Tous les produits sont concernés par la norme. Nous avons initié une réunion la semaine dernière sur la sécurité routière, les problèmes de plomb dans les peintures parce que nous allons disposer très rapidement d’une norme camerounaise concernant la peinture. Une autre réunion s’est tenue hier (Ndlr :lundi) sur les eaux minérales, une autre s’est tenue hier (Ndlr : mercredi). Nous allons également toucher les produits cosmétiques. Aucun produit n’est épargné.


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