Jeudi après-midi à l’antenne communale Elecam de Yaoundé 1er au lieu dit Dragages et à la délégation régionale de cet organe, les séances de démonstration des opérateurs camerounais et allemand, ont pris l’allure d’un passage d’examen. Il fallait en effet faire montre de son savoir-faire en matière de biométrie pour les inscriptions sur les listes électorales. On a pu le voir à la production des premiers spécimens de cartes. Pas très éloigné du modèle actuel de la carte nationale d’identité. Ces deux groupes sont avec les trois autres venus du Canada, de France et d’Afrique du Sud, les cinq opérateurs présélectionnés par Elections Cameroon (Elecam) en vue de la conduite du processus de refonte des listes électorales qui va intégrer la biométrie. Ils ont satisfait aux critères requis. Au rang de ceux-ci, le délai de fourniture et de déploiement des équipements et technologies qui n’excède pas 60 jours ; le délai de collecte et de traitement des données allant de 120 à 180 jours ; la possession des équipements et technologies adaptés aux spécificités locales… Les données biographiques relevées hier après-midi, comprennent outre les informations sur la filiation de l’intéressé, une photo d’identité, les empreintes digitales de deux doigts.
Dans la matinée, la présentation orale des offres s’est faite au siège d’Elecam en présence du directeur général des Elections, Mohaman Sani Tanimou. Les opérateurs ont présenté leurs différentes offres, sur les plans technique, administratif et financier, le chronogramme de la mise en œuvre de leur travail et le plan de formation et de suivi du processus. De façon globale, il convient de relever que la stratégie générale consiste à mettre en œuvre les moyens techniques, matériels et humains nécessaires pour réaliser la collecte des données pertinentes sur environ 8 millions de citoyens. La collecte se fera, à partir de 520 postes d’inscription fixes dont 360 seront situés au sein des antennes communales Elecam et les 160 autres répartis dans les quartiers peuplés des zones urbaines. Il est prévu deux équipes mobiles qui seront déployées par commune en moyenne, soit 720 équipes au total. Pour la direction générale des Elections, la stratégie de couverture de chaque circonscription en vue de la collecte des données sera adaptée aux réalités de la circonscription. Dans le cadre des procédures, trois options techniques sont envisagées pour la collecte des données relatives aux citoyens à inscrire. Après l’étape d’hier, il sera procédé à une évaluation, puis à la sélection de l’opérateur qui va conduire le processus par la direction générale des Elections. Mais une autre étape devra être franchie, c’est la soumission des résultats au gouvernement, comme l’a laissé entendre le directeur général des Elections, Mohaman Sani Tanimou.
