Les nouveaux dirigeants installés jeudi par le ministre des Transports, qui instruit de redresser la barre.

Regarder couler le fleuve, contempler les oiseaux voler à sa surface, les nouveaux dirigeants du Port autonome de Douala (Pad) ne devraient pas en avoir le temps. Lors de leur installation hier au Castle House de Bonapriso – pris d’assaut par une marée humaine –, le ministre des Transports, Robert Nkili, a déroulé une feuille de route détaillée. En huit points. Shey Jones Yembe, le Pca, Emmanuel Etoundi Oyono, le directeur général, et son adjoint Charles Moukoko, devront donc suivre des orientations précises.

Robert Nkili a ainsi prescrit des réunions mensuelles de concertation au sein des instances de gestion ; que tout le monde, « dirigeants et personnel », « se réveille et se mette au travail », pour que le Pad redevienne un « haut lieu de production ». Le Mint a aussi demandé que les droits des travailleurs leurs soient servis, que les rapports entre le Pad et les autres structures exerçant sur la place portuaire « soient normalisés ». Autre prescription du ministre, « que le désordre observé dans la gestion des biens du Pad, notamment les véhicules et le patrimoine immobilier, prenne fin », et qu’il y ait plus de transparence dans les transactions.

Le domaine portuaire doit faire l’objet d’une protection rigoureuse, estime encore Robert Nkili. Par conséquent, « tout projet de transaction sur ledit domaine doit préalablement être porté à l’attention du ministre des Transports ». Deux derniers points de la feuille de route : que la vigilance soit de mise, par le renforcement des mesures de sécurisation des biens importés ou à exporter, conservés dans l’enceinte portuaire ; que les nouveaux responsables fassent disparaître la logique de la recherche du gain illicite, de la corruption et des détournements, « pour donner place à la probité, aux récompenses propres, méritées et légalement codifiées ». Le nouvel équipage sait vers où mettre le cap.