Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Le Mali perd le Nord

Après un trimestre de combat, le Nord du pays est déjà entre les mains des rebelles.

Pour l’armée malienne, c’est une véritable tragédie : en un trimestre, toutes les principales localités du Nord sont déjà sous le contrôle de la rébellion. Des rebelles touareg sont entrés hier dimanche à la mi-journée dans la ville de Tombouctou, dernière ville du nord-est du Mali encore sous contrôle gouvernemental. Avant-hier 31 mars, Gao, la capitale du Nord-Mali, là-même où l’état-major et l’essentiel du dispositif militaire malien se trouvait, est tombée entre les mains des rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

La chute Tombouctou vient après celle de Menaka et Aguelhok en janvier, Tessalit le 12 mars et Kidal le 30 mars et Gao le lendemain 31 mars. Désormais tout va très vite dans cette partie du pays. Si la ville de Tombouctou a pu résister jusqu’à hier, c’est grâce aux milices berabiches (les populations arabes locales).Ce sont ces milices qui auraient pris en main la défense de la ville, les soldats chargés de défendre les lieux ayant quitté treillis et casernes, pour disparaître dans la nature sous des habits de civils.

Selon d’autres informations, la ville de Niafounké, située au Sud de Tombouctou, sur la route de Mopti et Ségou, a déjà elle aussi été évacuée par l’armée malienne. La junte au pouvoir depuis le 22 mars, qui voulait des armes pour se battre au Nord, ne contrôle manifestement plus rien et appelle à l’aide.

Partout où les villes tombent, le scénario est le même: les populations noires fuient vers les pays voisins, notamment Niger et la Mauritanie, tandis que des militaires et élus locaux touaregs font défection pour rejoindre les rangs du MNLA. C’est en réalité une guerre dans la guerre qui se déroule actuellement entre les rebelles touaregs et certaines milices d’auto-défense des populations noires du Nord.

Quoi qu’il en soit, le Mali traverse actuellement l’un des moments les plus difficiles de son histoire. Le pays doit faire face à une double crise née de la rébellion touarègue qui sévit dans le Nord du pays et du putsch militaire mené par le capitaine Amadou Sanogo. L'Afrique de l'Ouest a lancé jeudi un ultimatum de 72 h à la junte au pouvoir, brandissant la menace d'un embargo diplomatique et financier faute d'un retour à l'ordre constitutionnel aujourd’hui même, lundi 2 avril.



Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière