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Dossier de la Rédaction

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Soutien décisif

64,9 milliards de francs. C’est le montant du crédit que la Banque mondiale vient d’accorder au Cameroun, en vue de la construction du barrage hydroélectrique de Lom-Pangar.

La décision de l’institution de Bretton Woods rendue publique le 27 mars dernier au terme de son conseil d’administration mérite d’autant plus d’être saluée qu’elle constitue une reconnaissance, non seulement de la pertinence du projet, mais aussi de la crédibilité de la signature du Cameroun. Cette importante décision a pourtant failli passer inaperçue, en raison de la focalisation de l’attention de l’opinion publique sur l’actualité à l’Assemblée nationale et dans certaines entreprises publiques et parapubliques qui ont accueilli leurs nouveaux dirigeants. C’est l’audience accordée vendredi dernier par le chef de l’Etat, Paul Biya, à Gregor Hans Binkert, directeur des Opérations de la Banque mondiale au Cameroun qui est venue rappeler qu’une mesure décisive venait d’être prise en vue d’améliorer considérablement la fourniture d’électricité à la population et aux entreprises camerounaises.


Concrètement, le barrage de Lom-Pangar permettra de stocker l’eau pendant la saison des pluies et de la relâcher en saison sèche, augmentant ainsi la capacité hydroélectrique du fleuve Sanaga d’environ 40% sur l’année. Ce qui permettra d’accroître la productivité des deux centrales existantes en aval et de construire d’autres barrages qui ne manqueront pas d’eau, quelle que soit la saison.

Le fait que le gouvernement ne ménage aucun effort pour que le projet de Lom- Pangar aboutisse n’est pas fortuit. La résorption à brève échéance du déficit énergétique qui plombe l’activité économique et industrielle du pays, avec une incidence néfaste palpable sur la croissance est sans conteste l’un des chantiers les plus prenants de l’heure au Cameroun. L’insuffisance de l’offre en énergie électrique constitue logiquement une préoccupation tant pour les ménages que pour les entreprises génératrices d’emplois et de richesses, ainsi que l’Etat. Il en résulte une lourde hypothèque sur le succès de la relance de l’économie engagée par le président Paul Biya, ainsi que la lutte contre la pauvreté qui est l’un des axes majeurs de sa politique.

Faits et chiffres sont éloquents et commandaient bien que le chef de l’Etat prenne le taureau par les cornes. En effet, la production nationale d’électricité présente un gap de 400 mégawatts par rapport à la demande. Ce qui se traduit par un recul d’un point sur le taux de croissance annuel du produit intérieur brut (PIB). Dans un tel contexte, certaines entreprises industrielles ne peuvent ni optimiser leur production, ni étendre leurs activités. Une situation particulièrement gênante pour le Cameroun qui représente pourtant le deuxième potentiel hydroélectrique de toute l’Afrique.

Au regard de ces indéniables atouts et de sa légitime ambition de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035, le président Paul Biya a fixé le cap et la stratégie : atteindre à l’horizon 2020 un objectif de production énergétique de 3000 mégawatts, satisfaire totalement la demande intérieure, assurer une présence significative parce que compétitive sur le marché sous-régional. Le soutien décisif que vient d’apporter la Banque mondiale au Cameroun à travers le projet Lom-Pangar devrait permettre de relever ce défi.


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