La capitale du Nord a accueilli le week-end dernier la caravane de la Mirap.

Il fallait être matinal vendredi dernier, sur le site aménagé en face de l’hôtel de ville de Garoua, pour espérer rentrer avec un produit de première nécessité. Tôt le matin, cet espace réservé a été pris d’assaut par les populations de la ville de Garoua et ses environs, venus assister à la vente promotionnelle organisée par la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap). Pendant deux jours, l’endroit ne désemplissait pas. Tout ou presque y était vendu. Les produits exposés se vendaient comme du petit pain. Il s’agissait notamment des céréales (mil, maïs), du riz, du savon, de l’huile, de la viande, du poisson, du ciment, etc. Au total, c’est plus de 30 tonnes de céréales, 600 sacs de ciment, 250 cartons d’huile, 30 régimes de plantain, ainsi qu’une trentaine de sacs de riz qui se sont écoulés. Les organisateurs de cette vente promotionnelle se sont frotté les mains. Une aubaine pour les populations de la région du Nord, en cette période où certains produits sont devenus coûteux du fait de leur rareté sur le marché. Les spéculateurs ayant fait main basse dessus.

Pour tordre le coup à cette situation, la Mirap a fixé le prix du sac de mil ou de maïs à 15 000F, contre les 17 000F proposés sur les marchés du Nord. Le sac de riz de 50 kg est vendu à 19 000F au lieu de 20 000F. Quant à l’huile « Diamaor », les ménagères pouvaient s’en procurer à 1065F, tout comme le sac de ciment, vendu au prix maison, notamment 5480F.

A l’ouverture de cette vente promotionnelle vendredi dernier, le secrétaire général des services du gouverneur du Nord, Fritz Dikosso Seme, a procédé à un achat symbolique. Il était accompagné pour la circonstance du préfet du département de la Bénoué, Zang III. L’administrateur de la Mirap, Cyprien Bamzock Ntol, qui coordonnait personnellement la campagne, a laissé entendre que cette opération sera organisée chaque fin du mois à Garoua.