Pygmées et Bororos vont bénéficier de faveurs spéciales pour accroître leur rendement.

Voilà deux ans que le Projet d’amélioration de la compétitivité agricole (Paca) se déploie dans sept régions du pays. Financé par le gouvernement du Cameroun avec l’appui de la Banque mondiale, le projet n’appuie que les organisations de producteurs (OP) opérant dans les filières maïs, volaille, porc, banane-plantain, riz et palmier à huile. Objectif, améliorer la productivité de chacune des cultures concernées. Pour bénéficier du concours du Paca, les agriculteurs doivent être réunis en union de Gic ou en coopérative et contribuer à hauteur de 30% du financement total du projet. Parmi les bénéficiaires, les populations autochtones, notamment les pygmées (estimés à 60 000 habitants) et les bororos. Lesquelles font face aujourd’hui à divers problèmes : accès à la terre, aux soins de santé et à l’éducation.

Au sein du Paca, pour leur permettre de bénéficier des retombées du projet, des mesures particulières seront prises. « Dans le cas des peuples autochtones, il sera question de financer les entrepreneurs individuellement. Quant aux taux de financement pour lesquels nous exigeons une contribution de 30% des organisations de producteurs, nous verrons avec eux si on ne peut pas ramener ce taux à 5% ou financer complètement leurs projets », a expliqué Albert Toussi, coordonnateur national du Paca. Il a présidé jeudi dernier à Abong-Mbang dans la région de l’Est, un atelier sur l’opérationnalisation du cadre d’actions en faveur des peuples autochtones. Il était question de permettre aux partenaires sectoriels du projet et aux ONG en contact permanent avec les pygmées et les bororos de s’approprier le contenu du document, afin de mettre sur pied un plan d’actions sur trois ans. Le Paca a démarré ses activités dans la région de l’Est en mai 2010. Jusqu’ici, 78 conventions de cofinancement ont été signées avec des OP.