Quatre marchés témoins ouverts mardi pour deux jours dans la capitale économique.

Alignées en file indienne devant un étal de boucher, ces ménagères comptent bien faire de bonnes affaires. Sur le site aménagé hier aux abords du Stade de la Réunification à Bepanda, Douala, elles sont plusieurs dizaines à sans doute poursuivre cet objectif. La nouvelle opération de la Mirap (Mission d’approvisionnement en produits de grande consommation) conduite dans la capitale économique a connu son succès habituel. C’est en masse que les ménagères (on ne voit pas beaucoup d’hommes au sein de la clientèle) sont allées vers ces marchés, installés pour la circonstance à l’esplanade du stade donc, au Rond-point Makèpè, à Bonabéri (face Camtel) et à Village, au carrefour Nelson Mandela.

Au menu, du désormais classique : plantain, manioc et produits dérivés (couscous, water fufu…), fruits et condiments, viande (bœuf, porc, poulet), poisson congelé et frais, etc. En tout, selon un responsable local de la Mirap, « 60 à 70 tonnes » de vivres devraient alimenter les marchés pour cette opération. Des produits vendus à des prix que les acheteuses continuent d’apprécier, semble-t-il. « C’est abordable, par rapport aux prix auxquels on achète souvent. Vous savez que dans les poissonneries, les balances sont déjà trop truquées », relève Christine Makong, son panier à la main. Elle regrette cependant de ne pas trouver de macabo.

« Le macabo vient du nord-Makombè », avance le responsable de la Mirap, expliquant que cette denrée arrivera sous peu sur place. En attendant, des affiches indiquent qu’un kg de bœuf sans os coûte 2 400F, et 2 100F avec os. Le kg de maquereau, lui, est à 900F. Des équipes de surveillance veillent au respect de ces prix, question notamment d’empêcher les bayam-sellam qui peuvent rôder par là de donner de mauvaises idées aux vendeurs.