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Dossier de la Rédaction

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La junte contre-attaque au Mali

Amadou Sanogo a convoqué pour jeudi une convention nationale et veut poursuivre ATT.

La junte militaire au pouvoir au Mali a annoncé hier soir la tenue dès demain d’une convention nationale sur l'avenir du Mali. S’adressant à la presse, le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, a invité l'ensemble de la classe politique et tous les acteurs de la société civile à s’y faire représenter, question « de décider de ce qui sera le bien du pays de façon consensuelle et démocratique en toute liberté. » Il a également indiqué que le président déchu, Amadou Toumani Touré, pourrait faire l’objet de poursuites judicaires pour haute trahison et malversation financière, se basant sur des documents en leur possession. « Son dossier sera transmis aux autorités compétentes pour donner la suite appropriée », a-t-il ajouté.

Cette sortie intervient vingt-quatre heures après décidé lundi par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Et déjà, la peur s’est emparée des populations, notamment à Bamako. Selon des correspondants de presse sur place, les premiers effets de cet embargo étaient déjà visibles hier sur le terrain avec la formation de longues files d’attente devant des stations essence par crainte de pénurie. L’essentiel du carburant consommé au Mali provient de Côte d’Ivoire et l’embargo, s’il est mis en œuvre pleinement, risque de mettre rapidement l’économie malienne à genoux. Ce sentiment est partagé par les maliens de tous bords. Selon Cheikh Oumar Sissoko, cinéaste réputé : « La Cedeao va trop vite en besogne, c’est incompréhensible » s’emporte-il dans une interview à un journal local. « Il est indécent de parler de respect de la Constitution et d’oublier l’essentiel : ce qui est en train de se passer dans le Nord », juge son collègue Sissoko. En dépit des critiques, la Cedeao poursuit sa feuille de route. Les chefs d'état-major ouest-africains, chargés de mettre en place une force militaire régionale pour faire face à la crise au Mali, se réunissent demain à Abidjan pour voir les modalités d'activation de cette force.

Mine de rien, on s’achemine peut-être vers une intervention extérieure au Mali. En tout cas, on en aura une idée précise dans les prochaines 48 heures, lorsque le Conseil de sécurité de l'ONU aura examiné la question, notamment sous son aspect financier, juridique et logistique. On verra le rôle éventuel des Nations unies, qui disposent de casques bleus en Côte d'Ivoire et au Liberia, deux pays d'où des forces peuvent facilement être distraites pour une période donnée. Cela s'est déjà produit lorsque des membres de la mission au Liberia sont venus renforcer leurs homologues en Côte d'Ivoire, pendant la crise électorale de fin 2010 à début 2011.

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