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Dossier de la Rédaction

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Les donneurs de sang se font rares

Dans la plupart des hôpitaux, le don de ce précieux liquide a perdu de son intensité.

A première vue, un réfrigérateur ordinaire. De près, les poches de sang, indiquent qu’il s’agit d’une banque de sang. Dans cette salle de l’Hôpital de la Caisse à Yaoundé, seul un personnel requis possède le saint graal : la clé de la banque. Gardées à une température précise, les poches de sang sont soumises à un traitement particulier. C’est qu’elles sont précieuses, tant les donneurs se font rares. Dr Martin Paul Baane, chef de service des analyses médicales de l’Hôpital de la Caisse, n’élude pas cependant le problème du manque de sang, incontournable dans les hôpitaux de la ville. Des raisons diverses poussent les donneurs à freiner leurs envies. Il y a d’abord des rumeurs de « commerce » qui effrayent les potentiels donneurs. Si d’autres ont peur de voir leur sang donné gratuitement être vendu à des patients en retour, dans certaines structures, des usagers n’hésitent pas à venir offrir leur sang moyennant une somme d’argent.

D’après le responsable de la banque, « l’idée circule que nous vendons du sang dans ce genre de service et quand une personne décide de s’en faire prélever, elle s’imagine qu’on lui donnera de l’argent en retour. » La baisse du nombre des donneurs a d’autres causes. Pour le Dr Baane, la connotation mystique autour du sang inquiète les donneurs, mais aussi le test du VIH/Sida obligatoire après le prélèvement, que beaucoup craignent. D’autres encore ont des doutes sur la qualité du « produit ». Du coup il faut les rassurer. « Le liquide prélevé est ensuite analysé pour détecter s’il est sain ou contaminé par des maladies comme le Sida, les hépatites B et C, la syphilis, entre autres. Le sang du donneur est placée dans une poche de laquelle on retire une partie à tester dans un tube à essai », décrit le Dr Baane. Les poches dans lesquelles sont détectées des anomalies sont détruites à l’incinération.

Comment gérer le manque de sang dans les hôpitaux ? A l’Hôpital de la Caisse, on a envisagé quelques solutions. La négociation en premier. Quand un donneur se présente, il est invité à convaincre d’autres personnes dans son entourage. Ces derniers se feront prélever du sang, volontairement. « Nous sommes en relation avec une ONG catholique qui collecte les dons dans les Eglises. Il y a aussi l’option de la Fédération des donneurs, cette institution qui les repère, les enregistre, les contacte et leur indique des banques de sang où se rendre », explique le Dr Baane. Des collaborations avec les entreprises pour inciter leurs employés à devenir donneurs, est une autre option de cette banque de sang.

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