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Dossier de la Rédaction

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Le gouvernement et la société civile pas d'accord sur l'évolution des prix

Le ministère du Commerce (Mincommerce) a publié le 5 avril dernier, un tableau synoptique de l’évaluation des prix des produits de grande consommation au Cameroun entre 2008 et 2012, en choisissant comme référence les villes de Yaoundé et de Douala. D’après ce tableau où sont répertoriés 45 denrées alimentaires (riz, poisson, farine de blé, sucre, ciment, fer à béton, viande de bœuf, savon de ménage, etc.), « les prix ont connu une remarquable stabilité au cours des quatre dernières années, quand ils n’ont pas tout simplement baissé ». Pour mieux le démontrer, le Mincommerce publie également au bas de l’affiche, des statistiques sur l’évolution de la courbe de l’inflation (elle va de 5,3% en 2008 pour 2,9% en 2009) puisées au Fonds monétaire international (Fmi) et à l’Institut national de la statistique (Ins). Lesquelles statistiques confirment d’après le Mincommerce, la bonne tenue des prix à la consommation sur le marché.

Un avis qu’on ne partage pas au sein de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic). Cette association a publié sur son site Internet, un article qui interpelle l’opinion sur la hausse des denrées alimentaires. L’article soutient que le maïs, l’arachide, la viande de bœuf et le macabo, ont connu des hausses, tandis que les revenus des ménages eux, sont restés stables. Cette sortie du Mincommerce sur la question des prix, vient comme un démenti à l’endroit des messages diffusés par l’Acdic qui annoncent la hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché depuis les émeutes de la faim en 2008. « Il s’agit pour le gouvernement de présenter une situation objective », a confié un responsable du Mincommerce joint au téléphone.

Jeudi dernier, le président de l’Acdic, Bernard Njonga et le Mincommerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, ont échangé sur le sujet au cours d’une rencontre. « Nous avons échangé avec le Mincommerce qui nous a remis un tableau sur le l’évaluation des prix que je n’ai pas encore consulté », déclare Bernard Njonga, rencontré au siège de la Voix du Paysan, mensuel dont il est le directeur de publication. Ce dernier, après l’entretien avec le Mincommerce, est restée ferme sur sa position : « Cela ne remet nullement en cause les prix que nous avons publié », rétorque-t-il. Le président de l’Acdic, pour défendre sa position, met en avant ses sources d’information : « nous suivons chaque semaine les prix sur les marchés et nous avons aussi la direction des douanes qui nous renseignent », argue-t-il. Mais au Mincommerce, on ne reconnaît pas la douane comme structure compétente pour communiquer les prix pratiqués sur les marchés.

La lutte contre la vie chère est entamée depuis quelques temps. Concertations avec les opérateurs des filières concernées, caravanes de vente promotionnelle des produits alimentaires, et les marchés forains et périodiques de la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap) qui vient de boucler ses marchés périodiques pour le mois de mars. Dans les champs, on laboure encore, en espérant que la moisson sera grande.


 

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