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Dossier de la Rédaction

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Promptitude et efficacité

Ce sont de minuscules bestioles qui, pour certaines espèces, entrent dans l’alimentation des populations. Tout change lorsque, portées par des facteurs biotiques favorables, sauterelles ou chenilles essaiment plus qu’il n’en faut.

Au point de coloniser de grands espaces, dévorant tout sur leur passage. Ce fut, selon la Bible, l’une des dix plaies d’Egypte. De la même manière, se sont souvent produites des invasions de criquets migrateurs dans le Sahel. Dans la zone forestière, ce sont, de temps à autre, des armées de chenilles défoliatrices qui viennent perturber la quiétude des paysans. L’une des plus redoutables que connut le Cameroun dans les années 70 a été rendue à la postérité par l’humoriste Oncle Otsama. Dans un sketch, celui-ci évoquait, ces « chenilles de Ngomedzap » qui, après avoir tout dévasté, se sont attaquées au sous-préfet.


L’on espère qu’on ne verra pas ce tableau apocalyptique cette année au Cameroun. La prompte réaction du gouvernement pour secourir les populations du Dja-et-Lobo, dans la région du Sud, où l’alerte a été donnée, face à une invasion de chenilles, autorise cet espoir. En janvier déjà, une menace de la même nature a été rapidement enrayée dans la région du Sud-ouest, grâce à la réaction énergique et rapide des pouvoirs publics.

Ici et là, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural s’est rendu personnellement sur le terrain. A Mbom Yekombo, Meyomessala et dans d‘autres villages du Dja-et-Lobo où il a séjourné vendredi dernier, visitant des plantations de cacaoyers et de cultures vivrières attaquées, Essimi Menye a distribué des matériels appropriés pour une riposte prompte et efficace. Des atomiseurs, pulvérisateurs, insecticides et autres fongicides ont été ainsi remiss aux populations. Ces moyens contribueront, il faudrait l’espérer, à enrayer rapidement la menace des chenilles et à s’attaquer aux capsides et à la pourriture brune, deux autres ennemis du cacaoyer.

Pour ce qui est des chenilles, il difficile de faire mieux que d’engager une réplique rapide lorsque le fléau se déclare. La prévention se révèle, en effet difficile, s’agissant de bestioles familières qui, selon les experts, vivent habituellement en harmonie avec leur environnement et qui ne se révèlent nuisibles et envahissantes que lorsque leur multiplication devient exponentielle. Cela se produirait souvent quand surviennent des changements ou des dysfonctionnements dans le milieu, une rude saison sèche par exemple.

Face à une menace grave, cette réaction rapide du ministre de l’Agriculture et du Développement rural est de nature à conjurer une famine dans les villages concernés et à préserver les vergers cacaoyers, lesquels constituent la principale source de revenus de la plupart des paysans dans les bassins de production. La modernisation de l’agriculture en cours, avec recours à la mécanisation, sera d’autant plus efficace que l’on aura su maîtriser ces aléas ordinaires capables d’hypothéquer les récoltes.


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