Selon le délégué départemental de l’Agriculture et du Développement rural du Dja et Lobo, Oscar Edima Ndoum, environ 2000 hectares de plantation ont été attaqués. A Meyomessala, Evina Ango, le délégué d’arrondissement, estime que les dégâts touchent plus de 50 % du verger. Ne pouvant plus maîtriser la situation, les populations de la région du Sud ont crié au secours. Un cri de détresse entendu par le ministre Essimi Menye qui est descendu sur le terrain illico presto à Sangmelima.
« Je suis venu faire équipe pour combattre les chenilles. Nous avons acheté des produits et ils seront là ce soir pour que les équipes commencent à travailler dès demain matin. (Ndlr : Samedi) », a déclaré le ministre après avoir pris le pouls de la situation. Du préfet au sous-préfet, en passant par les délégués départemental et d’arrondissement, et autres paysans, c’est le même son de cloche : la situation est déplorable dans tous les huit arrondissements de la région du Sud.
Face aux paysans désemparés, le ministre s’est voulu rassurant. « Il faut tuer les chenilles pour qu’elles ne deviennent pas des papillons. Nous allons prendre des précautions pour éviter la prolifération dans les autres plantations », a-t-il poursuivi. Pour mener à bien la lutte contre ces bestioles, le ministre a approvisionné les paysans en pesticides, pulvérisateurs, atomiseurs, fongicides et équipements de protection. Un dispositif qui sera mis en place dans toutes les zones affectées. Le ministre a d’ailleurs proposé que l’action des brigades phytosanitaires villageoises s’étende aux autres villages pour éviter de créer de nouvelles contaminations. Une initiative à laquelle tous les paysans ont adhéré. C’est par la visite des plantations du Paija (Programme d’appui à l’installation des jeunes agriculteurs) attaquées elles aussi, à Nlobesse, que le ministre a achevé sa visite.