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Dossier de la Rédaction

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Cinq millions de malades touchés par l'onchocercose au Cameroun

Des enseignants de la Faculté de médecine de Yaoundé planchent sur la situation depuis mardi.

32.000 personnes souffrant d’onchocercose sont aveugles. 1,5 million sont déjà à la phase de complications sur les cinq millions de malades que compte le Cameroun. Ces chiffres ont été dévoilés mardi à la faculté de médecine de l’université de Yaoundé I (FMSB), par le Dr. Rosalie-Louise Aboutou, secrétaire permanent adjoint du Programme national de lutte contre l’onchocercose (PNLO). Organisme mis en place par le gouvernement en 1995 et dont les stratégies de lutte sont entre autres, la distribution de masse du meetizan sur le triangle national et depuis 1998, s’est ajoutée, la prise en charge des populations par le traitement à l’ivermectine sous directive communautaire (TIDC).

Cependant, malgré ces actions, l’onchocercose, continue sa progression. Sa gravité tenant surtout à la grande fréquence des cécités qu’elle provoque chez les populations vivant au bord des rivières. D’où son nom de "cécité des rivières". Et au Cameroun, aucune région n’est désormais épargnée. Les localités les plus touchées sont celles situées le long des cours d’eau à débit rapide. Le fleuve Sanaga, traversant les régions de l’Est, du Centre et du Littoral notamment, est l’un des principaux foyers des simulies, communément appelées « moute-moute », transmettant la maladie. Seulement, comme l’explique notre informateur, il est difficile pour un pays comme le nôtre de lutter contre le vecteur : tuer toutes ces mouches avant qu’elles ne causent des dégâts. Certains pays africains, comme le Sénégal ont essayé cette méthode en versant des insecticides dans certaines zones à forte prévalence, mais la stratégie s’est avérée infructueuse. Car, au bout de six mois d’accalmie, indique le secrétaire permanent adjoint du PNLO, les simulies sont réapparues.

Aucun apport n’étant de trop dans la lutte contre cette affection, le Pr. Tetanye Ekoe, doyen de la faculté de médecine de l’université de Yaoundé I, a invité les experts du programme africain de lutte contre l’onchocercose, à partager leurs connaissances avec les enseignants du département de santé publique de cette faculté. La formation a démarré mardi et s’achève dans une semaine. Dr. Serge Billong, un des participants, se réjouit de cette initiative. Il explique que ces cours étaient le plus souvent dispensés lors des séminaires aux médecins pratiquants. Mais à l’observation, les résultats n’étaient pas trop probants. Avec le recyclage de ces enseignants, l’introduction des cours sur l’onchocercose à la FMSB marque un pas décisif.


 

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