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Dossier de la Rédaction

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Tout le monde « copie et colle », le plagiat en procès

Entre universitaires, écrivains, artistes et journalistes, les plaintes pour plagiat pullulent.

Deux universitaires camerounais se battent en justice en ce moment. Motif, une affaire de plagiat. James Mouangue Kobila, professeur de droit, accuse l’ex ministre Maurice Kamto, lui aussi agrégé de droit, de l’avoir copié dans un manuel de droit international public. L’ouvrage a été publié l'an dernier aux Presses de l'université catholique d'Afrique centrale. Le Pr Mouangue Kobila, chef du département de droit public de l'université de Douala, a alors écrit au chef de l’Etat pour dénoncer un « plagiat, une escroquerie intellectuelle et un abus de confiance ». Il menaçait d’ailleurs de poursuivre son collègue. Paradoxalement, c’est finalement le Pr. Kamto qui traîne son collègue en justice, pour « outrage aux corps constitués et fonctionnaire ».

Les accusations de plagiat sont récurrentes dans les milieux universitaires au Cameroun. On se souvient qu’en 2008, Francis Kuikoua, étudiant, accusait son enseignant, le Pr. Israël Léonard Sah, historien, d’avoir plagié son mémoire intitulé « Femmes Bamiléké au maquis- Cameroun (1955-1971) ». Ce n’était donc pas une coïncidence que le livre du professeur Sah, publié en Allemagne quelques mois plus tard, portait exactement le même titre. Après compromis, « l’enseignant a accepté de céder 20% de ses droits à l’étudiant qui le poursuivait », selon Claude Tadjon, journaliste au quotidien Le jour.

Hors des amphithéâtres, le plagiat se porte également bien chez les écrivains. En 1996, la romancière franco-camerounaise Calixte Beyala était sous le feu des projecteurs à cause de son livre intitulé « Le Petit Prince de Belleville ». Le Canard Enchaîné avait relevé des emprunts de l’auteur à Charles Williams, autre écrivain. Le tribunal de grande instance de Paris avait alors condamné Calixte Beyala et sa maison d’édition Gallimard pour plagiat. Plus proche de nous, Charles Ateba Eyene est assez souvent pointé du doigt. Par exemple, son œuvre « Affaire Dikoum : Entretiens avec les accusés » aurait des similitudes avec « Le Dernier jour d’un condamné » de Victor Hugo, selon les accusations du regretté Séverin Cécile Abega.

Dans la presse au Cameroun, le « copier-coller » est tout aussi banal. L’on n’est pas souvent allé en justice, mais l’on en rit beaucoup entre confrères et sur les réseaux sociaux. C’était encore le cas récemment, dans l’affaire « Anne Mireille Nzouakeu contre Léger Ntiga ». L’article à palabre portait sur l’admission à la deuxième section du cadre des officiers généraux des forces de défense du contre-amiral Jean-Pierre Nsola, alors qu’il n’avait même pas encore rejoint le poste d’une précédente nomination. Anne Mireille Nzouakeu disait avoir été plagiée. Vrai ou faux, on en a bien rigolé.


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