Rappel du Mincommerce hier à Douala, à l’installation du nouveau secrétaire exécutif du Cicc.

« Qu’il s’agisse du cacao comme du café, un constat s’impose à nous, implacable : nous accusons du retard (...) Il faut mettre les bouchées doubles ». Au nombre des personnes écoutant le ministre du Commerce hier à l’hôtel Sawa de Douala se trouvait Omer Gatien Maledy. Le nouveau secrétaire exécutif du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) a dû bien comprendre qu’il n’a pas de temps à perdre. Qu’il doit jeter toutes ses forces dans la bataille pour la quantité et la qualité de ces deux cultures.

Entre autres défis à relever, le Mincommerce Luc Magloire Mbarga Atangana a signalé : la rationalisation de la commercialisation interne du cacao et du café camerounais, l’exigence de la certification et de la traçabilité des produits, le respect des limites maximales des résidus des pesticides et des métaux lourds, l’adoption de nouveaux standards imposés par les marchés à l’export. A cela il faut ajouter « la transformation locale des produits, dans l’optique d’une plus grande valeur ajoutée ».

L’interprofession a d’autres challenges à affronter : rien ne dit que la commercialisation de la fève va rester la seule forme dans ce business, et des produits de substitution arrivent. En outre, pour reparler de qualité, l’Union européenne, qui absorbe plus de 80% des exportations camerounaises, renforce actuellement son dispositif normatif. Les Pays-Bas et l’Allemagne devraient annoncent par exemple l’interdiction de l’importation de cacao non certifié dès 2025. Le Mincommerce a donc invité le Cicc à l’action, à l’anticipation et à l’innovation.

Créé en 1992, le Cicc regroupe des producteurs, exportateurs, transformateurs, acheteurs, usiniers et conditionneurs. Il est présidé par Apollinaire Ngwé. Omer Gatien Maledy succède à Pierre Tsimi Enouga, qui a servi comme secrétaire exécutif du Cicc pendant 18 ans.