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Dossier de la Rédaction

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Un gisement sous-exploité

Parce qu’elle est fortement porteuse de croissance, la filière bois se trouve, ces dernières années, au centre des préoccupations des pouvoirs publics. Dans l’optique de la stratégie gouvernementale d’intensification de la lutte contre la pauvreté. C’est le sens des sessions de formation que vient d’inaugurer le ministre en charge de l’Emploi dans le cadre d’un programme dont la seconde phase s’étend jusqu’en 2014. L’objectif poursuivi étant de fournir aux acteurs concernés les clés de succès dans la gestion de leurs entreprises.

La piste mérite d’autant plus d’être explorée que le secteur n’est pas suffisamment valorisé à ce jour. C’est un gisement d’emplois sous-exploité, un trésor quasiment minoré, méconnu. Certes, le bois représente déjà le deuxième produit d’exportation derrière le pétrole. L’on conviendra cependant que les performances actuelles du secteur restent en deçà des potentialités du pays. Non pas qu’il faille nécessairement se lancer dans une déforestation sauvage et anarchique. Que non ! Il s’agit plutôt d’aller vers une plus grande rationalisation des activités liées au bois, particulièrement pour ce qui est de la transformation. Un pari pour l’avenir à travers une densification très escomptée du tissu industriel national.

Il est pour le moins ahurissant d’observer, sur nos routes et par le rail, le flot incessant des billes de bois destinées à l’exportation à l’état brut. Alors que dans le même temps, les scieries installées sur place manquent de matière première en vue des deuxième et troisième transformations, qui constituent pourtant le seul moyen sûr de donner de la plus value à notre bois. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Le chef de l’Etat a fait de la lutte contre le chômage une « cause nationale ». Et suite à la formation du gouvernement de combat du 9 décembre 2011, Paul Biya a solennellement prescrit aux membres de ce cabinet d’imprimer à l’économie camerounaise une « nouvelle dynamique ». Avec efficacité et rapidité, car, a-t-il souligné alors, « le monde moderne n’attend pas ».

Dès lors, il importe d’aller sans tergiverser vers une application efficiente des dispositions légales relatives à l’interdiction d’exporter des grumes et de promouvoir la transformation locale du bois. Une loi qui date de 1994.

Ce qui s’inscrit du reste en droite ligne du programme économique et financier annoncé le 18 novembre dernier par le Premier ministre devant la représentation nationale. A l’occasion, M. Philemon Yang a fixé quelques priorités parmi lesquelles une relecture attendue de la loi portant réglementation des forêts, de la faune et de la pêche et une poursuite de l’opérationnalisation du marché intérieur du bois. Des précieux arguments pour une stratégie gagnante. Nous croisons les doigts.

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