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Dossier de la Rédaction

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Soudan: arrêter l’escalade

Peut-on encore éviter la guerre entre le Sud-Soudan et le Sud-Soudan? C’est la question que l’on est en droit de se poser, tant la tension est vive actuellement entre les deux voisins. Si ce n’est pas encore la guerre, on n’en est pas très loin. Les deux pays ont actuellement chacun le doigt sur la gâchette. Il suffit d’une toute petite étincelle pour mettre le feu aux poudres. Hier jeudi, la tension est montée d'un cran : Khartoum a bombardé une ville au Sud-Soudan, Bentiu, la capitale régionale de l'Etat d'Unity. Selon des correspondants de presse sur place, au moins cinq bombes sont tombées sur cette ville, tuant plusieurs personnes et blessant plusieurs autres.

Depuis plusieurs jours, des combats opposent les deux pays autour du gisement pétrolier d'Heglig qui appartient au Soudan mais qui est occupé depuis mardi par les troupes du Sud-Soudan. Face à ce qu'il considère comme une agression dans son Etat du Kordofan-Sud, Khartoum affirme qu'il va utiliser « tous les moyens légaux » pour repousser les forces du Sud.

Joignant le geste à la parole, Khartoum a lancé hier un ordre de mobilisation générale.

Le contentieux qui oppose les deux voisins tourne autour du tracé de la frontière, de la répartition des richesses pétrolières et du statut de certaines régions-limitrophes comme celle d'Abyei. Faut-il le rappeler ? La zone de Heglig assure une grande part de la production pétrolière du Nord. Les combats dans les régions de Heglig et Tashwin ont commencé fin mars.

Depuis la division du Soudan en deux Etats distincts le 9 juillet 2011, le pétrole demeure une source importante de tension entre les deux pays. Les deux voisins soudanais éprouvent toutes les peines du monde à trouver un accord sur les taxes que le Sud doit payer au Nord pour l'exportation de sa production. Neuf mois de discussion à Addis-Abeba n'ont pas permis d’enregistrer la moindre avancée, chacune des deux parties restant campée sur ses positions.

Comme c’est souvent le cas lorsque la diplomatie échoue, il ne reste plus que la guerre comme solution. Les affrontements de ces derniers jours annoncent-elles un conflit généralisé ? Il faut le craindre. De toute façon, ces affrontements préoccupent de plus en plus la communauté internationale qui craint un retour à la guerre totale entre les deux voisins soudanais

En 55 ans d’existence, le Soudan n’a connu que quinze années de paix. Deux guerres civiles ont pratiquement détruit ce pays. Le deuxième conflit (entre 1983 et 2005) a causé la mort de deux millions de personnes, et a fait fuir vers des pays voisins quatre millions d’autres. Espérons qu’on ne va pas en arriver là cette fois-ci et que les deux pays frères sauront jusqu’où il ne faut pas aller trop loin.

 

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