L’Union des footballeurs camerounais (UFC) est sortie des fonts baptismaux le week-end dernier à Yaoundé. Cette naissance n’est pas anodine. Loin s’en faut ! Selon des indiscrétions, c’est désormais cette association rassemblant un groupe d’anciens footballeurs camerounais qui va défendre leurs intérêts à la Fécafoot. Lors de sa dernière réunion, le Comité exécutif de la Fécafoot avait, en effet, suspendu l’Association des footballeurs camerounais (AFC) qui jouait ce rôle jusque-là. L’instance était même allée plus loin en radiant provisoirement David Mayebi, président de la défunte AFC, transformée dans la foulée en Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc). Lors de la prochaine assemblée générale annoncée de la Fécafoot, l’UFC pourrait être ainsi officiellement reconnue par la Fécafoot. La fracture est désormais consommée entre les anciens footballeurs camerounais. L’UFC présidée par Nicolas Dikoumé a comme membres Joseph Antoine Bell, Alphonse Tchami, Louis-Marie Ondoa, Jean Pierre Fiala Fiala, entre autres.

Font également partie de ses effectifs Isaac Bassoua, Timothé Makongo, transfuges de l’AFC. Le Synafoc bénéficie, lui, de la reconnaissance des instances internationales tels que la FIFA, le Syndicat international des footballeurs professionnels (Fifpro), l’Union nationale des footballeurs professionnels français (UNFP) ou encore la Confédération africaine de football. Le siège du Synafoc qui s’appelait encore AFC avait été inauguré à Yassa à Douala par Issa Hayatou, président de la CAF. Cette association a comme membres Roger Milla, Geremi Njitap, Benjamin Massing pour ne citer que ceux-là. Par ailleurs, ce sont ses représentants qui siègent à la Ligue de football professionnel. Les manœuvres préélectorales à la Fécafoot expliqueraient la naissance de l’Union des footballeurs camerounais. Chaque corps de métier est représenté à l’Assemblée générale élective. Les arbitres, les joueurs, les entraîneurs ont leurs mandataires à la Fécafoot. Ils peuvent être éligibles ou électeurs. Les enjeux sont importants. Les candidats virtuels veulent s’assurer le contrôle de ces différentes corporations.