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Dossier de la Rédaction

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Les militaires durcissent le ton en Guinée Bissau

Quatre jours après le putsch, le pays en coupe réglée.


Comme un escargot qui rentre dans sa coquille aussitôt qu’il sent la moindre menace, la Guinée Bissau s’est recroquevillée sur elle quatre jours après le putsch qui a interrompu jeudi dernier le processus électoral en cours dans le pays. A l’heure qu’il est, le pays est coupé du reste du monde. Les frontières aérienne, terrestre et maritime ont été fermées. Toutes les institutions sont dissoutes, y compris la constitution. Les anciens dirigeants sont toujours aux arrêts.

A l’origine de ce repliement sur soi, la décision de l'ancienne puissance coloniale, le Portugal de dépêcher à Bissau deux navires et un avion militaires dans l’optique d’une éventuelle évacuation de ses ressortissants en cas de troubles. Le principal syndicat du pays, l'UNTG, proche du PAIGC, ayant appelé hier à une grève générale pour protester contre le coup d'Etat, beaucoup de Bissau-guinéens redoutent une nouvelle flambée de violences. Selon des sources concordantes, de nombreuses familles ont commencé hier à quitter la capitale pour l'intérieur du pays.

Après la dissolution des institutions, les putschistes ont décidé de mettre sur pied un "Conseil national de transition" (CNT), comme en Libye, il y a un an. La dissolution des institutions et la création du CNT ont été décidées lors d'une longue réunion entre les putschistes et les dirigeants de 22 partis, sur les 35 du pays. En attendant le démarrage de ce nouveau CNT, les militaires ont créé d’office deux commissions. L’une sera chargée des affaires diplomatiques, tandis que l’autre s’occupera des affaires sociales. Celle des affaires diplomatiques est déjà à l’œuvre. Elle a d’ailleurs rencontré hier soir une délégation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dépêchée à Bissau pour demander un retour à l'ordre constitutionnel et la poursuite du processus électoral interrompu par le coup d'Etat du 12 avril.

On se rappelle qu’un second tour de la présidentielle entre le Premier ministre Carlos Gomes Junior et son principal opposant Kumba Yala était prévu le 29 avril. M. Yala, soutenu par des candidats éliminés au premier tour le 18 mars, avait décidé de ne pas y participer après avoir dénoncé des "fraudes". Profitant de ces querelles politiques, les militaires se sont emparés du pouvoir. M. Carlos Gomes et le président de la République par intérim, Raimundo Pereira, membres de l'ex-parti au pouvoir, ont été arrêtés lors du coup d'Etat. Le chef d'état-major de l'armée, le général Antonio Indjai, a également été mis aux arrêts. Cependant, un ministre et des observateurs à Bissau croient savoir que c’est lui qui serait l’instigateur du putsch.

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