Une opportunité qui, malheureusement, se trouve compromise par une gangrène sociale qui a pour nom : corruption. L’Etat s’est engagé de manière ferme à lutter contre le fléau, une véritable tumeur maligne qui mine le développement national. Afin de traquer le mal, des cellules de lutte contre la corruption ont été créées dans les départements ministériels, des structures nationales ont vu le jour dont notamment la Commission nationale anti-corruption (CONAC) qui se distingue par des rapports pertinents qui indexent des gestionnaires indélicats, de même qu’ils mettent en cause de manière claire les détourneurs des deniers publics. Peu importe leur rang dans la hiérarchie de l’Etat. Les faits dont ils doivent répondre devant la Justice de leur pays ont été commis alors qu’ils assumaient les hautes charges publiques. Ce sont des faits qui relèvent exclusivement de la Justice qui va statuer en toute indépendance et dans la souveraineté qui lui est dévolue par la Constitution. Est-ce parce que de grosses pointures de la République sont dans le collimateur de la Justice qu’il faut crier au lynchage politique? Quid alors des anonymes qui sont quotidiennement mis en cause et envoyés en prison pour leur indélicatesse dans la gestion des fonds publics? Ils sont pourtant légion, et personne ne s’en indigne.
Le pays émergent que le peuple camerounais appelle de tous ses vœux et dont le chef de l’Etat a fait le leitmotiv de son action politique ne pourra voir le jour qu’avec des femmes et des hommes engagés, patriotes, intègres et suant au quotidien pour leur épanouissement bien compris et le développement intégral de leur environnement, de leur patrie. C’est pourquoi, tous les jours, et sans répit ils doivent soutenir les causes nobles qui font avancer la nation. Le combat impitoyable contre la corruption, cette tumeur qui mine le développement durable de tout pays et compromet les bases de la nation en devenir est de celles-là. Il mérite notre soutien.