88 ans et toujours aussi pimpant. Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a fait mercredi dernier un discours d’une heure dans un stade à Harare. C’était à l’occasion du 32e anniversaire de l'indépendance de son pays. Circonstance pour laquelle des milliers de Zimbabwéens ont fait le déplacement pour envahir les gradins. Il a ainsi entretenu le public sur un thèmes qu’il a souvent abordé : l'embargo des Occidentaux dont il a une nouvelle fois demandé la levée. Il a aussi insisté que les prochaines élections aient lieu cette année, tout en reconnaissant que « les problèmes ont déjà commencé, entre partis politiques mais aussi à l'intérieur des partis eux-mêmes ».
Au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1980, Robert Mugabe n'a pas préparé sa succession et entend briguer un nouveau mandat, apprend-t-on de sources concordantes. Il a appelé les leaders politiques à « encourager leurs sympathisants à promouvoir un esprit de paix et de calme à travers le dialogue social ».
Cette sortie est intervenue quelques jours après de nouvelles allégations faisant état de son mauvais état de santé. Robert Mugabe est rentré le 12 avril dernier d'un séjour prolongé à Singapour, qui a alimenté les rumeurs sur le sujet. Le président s'y était officiellement rendu pour organiser les études de sa fille Bona. Peu avant son retour, certaines informations avaient fait état de ce qu’il serait gravement malade et souffrirait d'un cancer de la prostate. Et le rythme presque mensuel de ses visites à Singapour alimente des soupçons chez ceux qui pensent qu'il y reçoit des soins médicaux.
Le président zimbabwéen a fait un discours d’une heure au milieu de ses compatriotes.
