La 37^e assemblée plénière des évêques du Cameroun s’est ouverte mercredi à Yaoundé. Jusqu’au 21 avril prochain, le conclave planchera sur un thème central : « l’Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix ».

 Pour les évêques du Cameroun, réunis en assemblée plénière, « il est question de voir comment œuvrer pour que ces trois principes s’établissent dans notre pays », explique Mgr Joseph Atanga, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun. Il souligne à propos que « des experts ont été invités aux travaux. Ils ont disséqué le thème et vont aider à mieux comprendre cette exhortation apostolique post-synodale, dire comment nous, Camerounais, pouvons travailler pour la réconciliation, pour la justice et pour la paix ». A terme, « certaines pistes de solution serviront en même temps à ouvrir les chemins d’une pastorale plus adaptée à nos réalités », selon le Rev. Sébastien Mongo-Behon, secrétaire général de la Conférence épiscopale. Surtout dans un contexte où l’Eglise est de plus en plus interpellée par des questions de modernité et des réalités nouvelles, sur lesquelles elle doit s’intéresser tout en gardant intacte la substance biblique qu’est la bonne nouvelle.

Pour sa part, le Nonce apostolique, Mgr Piero Pioppo s’est longuement appesanti sur le sens de la réconciliation, affirmant que « c’est un don de Dieu accordé à tout le monde. Pour cela, notre engagement à nous convertir et à confesser nos fautes ne doit jamais s’amoindrir ». Aussi, explique-t-il, « nous ne pouvons pas prétendre travailler pour la réconciliation, la justice et la paix si nous ne connaissons pas la parole de Dieu. Car c’est cette parole qui va nous réconcilier avec Dieu, avec nous mêmes et les uns envers les autres ». Le Nonce apostolique en a profité pour dire aux évêques qu’il y a d’autres sujets qui interpellent et devraient attirer leur attention. A titre d’exemples, « le monde du travail touché par la crise économique et le chômage qui font perdre l’espoir aux hommes » ; « la pauvreté, la marginalisation, les violences et les criminalités montantes dans les grandes villes » et « l’enseignement catholique universitaire qui doit s’étendre sans se disperser ». Avant l’ouverture de cette 37^e assemblée plénière, les évêques ont démarré leurs travaux lundi dans différentes commissions épiscopales. Il appartient maintenant à l’assemblée ainsi réunie de se prononcer sur les résultats de ces discussions en groupes.