Entre 2010-2012, la coopération technique allemande est évaluée à 82,5 millions d’euro, environ 54 milliards de F d’après l’ambassade d’Allemagne à Yaoundé. Cependant un autre document, du ministère camerounais des Relations extérieures, situe ce montant à 50,5 milliards de F.  

Cette enveloppe est affectée prioritairement à la santé publique, la décentralisation, la protection des forêts et de l’environnement. L’Allemagne contribue en effet au Programme élargi de vaccination, au Programme de lutte contre le paludisme et au Programme de marketing social contre le Sida (PMSC, devenu depuis quelques années l’Association camerounaise pour le marketing social). Nombre de centres de santé et d’hôpitaux de districts sont équipés ou réhabilités grâce à cette coopération.

Tous les acteurs de la décentralisation s’accordent à reconnaître l’impact positif de l’appui allemand à travers le Programme d’appui à la décentralisation et au développement local (Paddl). Par ailleurs, l’Allemagne est le principal bailleur de fonds de la Conférence africaine de la décentralisation et du développement local (Caddel) dont le Cameroun abrite le siège. Par ailleurs, le ministre René Emmanuel Sadi assure actuellement la présidence tournante.

En matière d’infrastructures, les Camerounais ont en mémoire les constructions du siège de l’Office de la radio et télédiffusion du Cameroun (Crtv) à Mballa II et de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen par l’expertise allemande. Cette expertise est requise également dans les infrastructures portuaires et routières. L’Allemagne travaille par exemple à la réhabilitation des ouvrages d’accostage au Port autonome de Douala. Le projet d’entretien et de réhabilitation de la route Loum-Nkongsamba-Pont du Nkam sur la nationale n°5 et le Projet d’assistance au secteur privé pour l’entretien des routes bitumées (Asperb) sont aussi assurés par l’Allemagne.