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Dossier de la Rédaction

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Pièges sur la route

On l’avait appris en janvier 2009, à la faveur d’une grève de transporteurs tchadiens empruntant le corridor Douala – N’Djamena : il fallait débourser en moyenne 400 000 F Cfa, en « makalapati », pour traverser toutes les barrières de contrôle postées sur l’axe reliant la capitale économique camerounaise à la capitale politique tchadienne où transitent, à l’import et à l’export, 80% du trafic des marchandises du Tchad.

Cet arrêt de travail qui avait pour but de dénoncer les exactions policières avait amené les autorités camerounaises et tchadiennes à revenir sur l’accord liant les deux pays dans ce domaine. Il fut notamment question de réduire le nombre de postes de contrôle.

Au regard de la sortie musclée faite par le ministre des Transports, le week-end dernier, il faudrait convenir que la situation n’a pas beaucoup évolué, depuis lors, tant les résistances sont grandes de la part des animateurs de cet honteux commerce. Vendredi dernier, dans une interview accordée à la Crtv, Robert Nkili a, en effet, clairement rappelé qu’entre le Tchad et le Cameroun, seules sont légaux les trois postes de contrôle de Yassa, à la sortie de Douala, Bertoua et Ngaoundéré. Ce qui revient à dire, et le ministre l’a précisé, que les 143 qui se trouvent sur le corridor sont tout simplement illégaux. Il a indiqué que des mesures correctives sont prises, en collaboration avec le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie pour y remédier, dans l’esprit des recommandations faites par l’atelier sous-régional réuni à Yaoundé en vue de faciliter le flux des marchandises en Afrique centrale.

L’arnaque sur les corridors Douala – N’Djamena et Douala – Bangui est d’autant plus déplorable que la communauté monétaire et économique de l’Afrique centrale (Cémac), qui regroupe les pays de la sous-région, compte parmi ses principes cardinaux, la libre circulation des personnes et des biens. Le temps et l’argent perdus par les transporteurs sur ces routes alourdissent considérablement une facture du transit des marchandises déjà corsée. Une étude comparée présentée en mars 2006 à Yaoundé, lors d’une réunion sous-régionale d’experts en transport et travaux publics révélait, en effet, que le transport d’un conteneur de 28 tonnes sur les corridors Douala – N’Djamena ou Douala – Bangui coûte deux fois plus cher que sur le corridor Cotonou - Niamey, trois fois plus cher sur le corridor Maputo- Johannesburg.

Il faudrait rappeler que tour à tour, le délégué général à la Sûreté nationale et le secrétaire d’Etat à la Défense chargé de la Gendarmerie, ont décidé, au début de l’année dernière, de la levée des barrières de contrôle. Celles-ci étaient décriées, non seulement sur les corridors inter-pays, mais aussi sur l’ensemble des routes et dans les périmètres urbains. Des contrôles mixtes, moins nombreux, ont été institués par la suite dans l’optique de ne pas abandonner la route aux malfaiteurs. Il reste, dans ce contexte, que les pouvoirs contrôlent les contrôleurs pour que les barrières de police cessent d’être des pièges sur la route.

 

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