Le ministre Clémentine Ananga Messina a visité mardi le site d’une future école régionale.

A la sortie de Kumba, un terrain en friche, anciennement occupé par des services publics, a été affecté par la ville à la future école d’Afrique centrale de formation de cadres dans les métiers de l’eau, de l’énergie, de l’environnement, du génie civil et des mines. Mardi dernier, en quittant la cité commerciale de Kumba, le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Clémentine Ananga Messina, a visité ce site en compagnie de Paul Ginies, directeur de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE)de Ouagadougou.

Ce dernier clôturait ainsi trois jours d’une visite de travail au Cameroun. Aux termes d’une convention de partenariat qu’il a d’ailleurs signée lundi à Yaoundé avec le Minader, Essimi Menye, l’école de Ouagadougou s’engageait à faire de ses consoeurs camerounaises (Kumba et plus tard Garoua) des centres d’apprentissage comparables à 2iE. En annonçant la nouvelle aux élèves de l’Ecole pour la formation des spécialistes en équipements et aménagements ruraux (Efsear) de Kumba, il a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements. Même si les apprenants n’ont pas manqué d’exprimer leurs préoccupations.

Récurrente, la question de l’emploi après la formation par exemple. Et celle de l’équipement insuffisant et des exercices pratiques de la formation à l’ Efsear. En répondant aux élèves, Clémentine Ananga Messina a annoncé l’arrivée prochaine de deux tracteurs afin d’expérimenter les leçons apprises en classe. Le terrain de 40 hectares étant disponible, il restera les laboratoires, la bibliothèque, et d’autres équipements imminents. Reconnaissant le retard, le ministre a dit aux élèves que le gouvernement a fait le choix de commencer, quitte à améliorer la formation au fur et à mesure.

Comme le directeur général de 2iE, les cadres du Minader ont estimé qu’il fallait parler le « langage de la vérité » aux élèves de l’Efsear. « Vous devrez penser à créer des emplois même si l’Etat va mettre en place, notamment à travers la décentralisation, un cadre favorable. Croyez-moi, vous n’aurez pas à vous tourner les pouces », leur a dit en substance Mme Ananga Messina. Bien qu’il soit « important » que les futurs cadres ruraux préparent des projets que des modes d’appui tels que le Programme d'appui à l'installation des jeunes agriculteurs (Paija) aideront à financer.