Les obsèques officielles de l’ambassadeur itinérant ont commencé jeudi 26 avril à Yaoundé.
« Si la mort choque et bouleverse, elle est le passage de la vie dans la vie de l’au-delà. Nous sommes venus célébrer non pas la mort, mais la vie ». L’abbé Mathias Bell s’est voulu réconfortant hier après-midi à la morgue de l’hôpital général de Yaoundé. Comme pour appeler la famille et les proches de Jean Keutcha à espérer de la disparition de ce grand commis de l’Etat, décédé le 1er avril dernier à l’âge de 89 ans, et dont les obsèques officielles, décidées en son honneur par le président de la République, ont commencé avec la levée de corps en présence du vice-Premier ministre, ministre délégué à la présidence, chargé des Relations avec les Assemblées, représentant du chef de l’Etat. Amadou Ali avait à ses côtés de nombreux membres du gouvernement et d’ autres dignitaires venus rendre un dernier hommage à un homme qui a consacré sa vie au service de l’Etat.
Secrétaire d’Etat aux Travaux publics dès 1964, Jean Keutcha occupera de nombreuses autres hautes fonctions, dont celles de ministre des Affaires étrangères à deux reprises. D’où l’appel lancé par l’abbé Bell en direction de la famille et de la jeunesse camerounaise : « Que son départ reste un modèle pour les générations de demain, un modèle à imiter. » C’est recouvert du drapeau tricolore que le cercueil a quitté la morgue de l’hôpital général de Yaoundé pour la basilique mineure Marie Reine des Apôtres de Mvolyé où une messe a été dite par Mgr Victor Tonyè Bakot, archevêque métropolitain de la capitale. En bonne place, au milieu des multiples gerbes de fleurs, celle du président de la République et Mme Chantal Biya. Jean Keutcha sera conduit à sa dernière demeure demain à Bangangté en présence du représentant personnel du chef de l’Etat.
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