Les tractations se poursuivent s’agissant du site où l’usine pourra s’installer dans la capitale économique du Cameroun, région du Littoral.
Le projet de cimenterie du Nigérian Dangote n’est pas encore tombé à l’eau du côté de Douala. C’est du moins ce que laisse entendre une source autorisée à la délégation régionale de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, proche du dossier. La cimenterie Dangote ferme avant même d’avoir ouvert ses portes ? « C’est vous qui me l’apprenez », lâche notre source, un brin ironique. Avant d’enchaîner, de façon formelle : « Les négociations sont en cours pour que la société s’installe. » Mais où ? Sachant que des tensions étaient nées au sujet du site voisin du pont sur le Wouri il n’y a pas longtemps. « Il y a eu un problème de terrain, reconnaît un responsable au fait de l’affaire. Mais le gouvernement est en train de trouver une solution. Soit trouver un autre site, ou alors… ».
Cameroon Tribune a appris que lesdites négociations impliquaient, outre l’entreprise et les pouvoirs publics, les chefs traditionnels locaux. Il n’est pas exclu que les travaux redémarrent sur le site dont la clôture porte la croix de Saint André apposée par les services de la Communauté urbaine de Douala (Cud). « On a arrêté les travaux momentanément, mais les négociations ont repris », croit savoir notre source du Mindmidt. « On ne peut rien faire sans tenir compte des populations riveraines », ajoute-t-elle, précisant que ce projet doit s’inscrire dans la perspective du développement durable (en respectant l’environnement notamment).
Joint hier au téléphone par Cameroon Tribune, le responsable du projet au Cameroun dément toute information selon laquelle la construction de l’usine est abandonnée. « Nous sommes venus ici à l’invitation du gouvernement camerounais », a expliqué la dame.
D’après d’autres informations, accréditant toujours la thèse selon laquelle les différentes parties souhaitent voir le projet aboutir, trois missions ministérielles passées récemment par Douala sont descendues sur le site (du ministère du Cadastre, des Domaines et des Affaires foncières, de celui de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable, et de celui de l’Habitat et du Développement urbain). Il a été question à chaque fois d’échanger avec les différents acteurs, des responsables du Port autonome de Douala, de la Cud, la partie nigériane et les chefs sawas. A ce qu’il semble, ces missions étaient instruites par la hiérarchie gouvernementale.
