Comment amener tous les acteurs de la filière café à prendre en main, chacun à son niveau, le contrôle de qualité (à la production, à l’achat, au conditionnement…) ?

L’enjeu est de taille : le Cameroun qui vise, à travers la nouvelle stratégie de développement de la filière café adoptée par le gouvernement en 2009, les 125 000 tonnes (dont 80 000t vendues à l’export), a gros à gagner. En raison de la tendance résolument haussière de la consommation mondiale de café. En d’autres termes, il y a beaucoup de demandeurs, il faut leur fournir un produit de qualité. Selon des données fournies à la presse hier à Douala lors d’un atelier du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc, avec la participation de l’Oncc et d’AgroPme), « de 131 millions de sacs de café consommé dans le monde en 2009, on est passé à 135 millions de sacs en 2010 ». Dans la même période, « la production n’a pas atteint le niveau de la consommation ».

Il y a là une belle opportunité pour le Cameroun, 24e producteur mondial. Omer Gatien Maledy, secrétaire exécutif du Cicc, explique que des dispositions sont prévues et/ou prises, notamment par les pouvoirs publics, pour qu’il en soit ainsi : augmentation des superficies de culture, multiplication des plants, facilités pour les intrants… En outre, le Cicc planche sur une opération de rajeunissement des planteurs, dont l’âge moyen aujourd’hui est, selon Omer Gatien Maledy, de 58,1 ans.