Les prescriptions faites il y a quelques temps par la Primature, concernant le chenal du Wouri, sont en voie de matérialisation.

De fait, conformément à ces indications, on s’achemine vers une relecture du contrat en attendant son arrivée à échéance – prévue en 2014. Mardi dernier, les responsables de l’équipe dirigeante du Port autonome de Douala ont effectué une sortie sur le chenal, question notamment « de voir ce qui s’y passe », selon ce qu’a déclaré à la presse le directeur général Emmanuel Etoundi Oyono. Mais il s’agissait surtout d’évaluer l’activité dans son ensemble. Si « Pour le moment, il n’y a pas lieu de s’inquiéter », d’après ce qu’a confié le Dg à Crtv-Littoral, des questions liées au coût se posent toujours. Le dragage n’est-il pas trop cher ?

« 8 milliards F par an environ, et entre 2008 et 2011, l’opération a coûté 34 milliards F » à l’Etat, avait appris CT lors d’une enquête. Etoundi Oyono donne une autre vision de la chose : ce poste occupe environ « un tiers du budget ». Pas négligeable. Approché, un cadre du Pad se veut formel : « Ils vont revoir le contrat. » Il n’est pas nécessaire, d’après le Dg du port, de « faire le dragage pour faire le dragage ». Etoundi Oyono précise que dans ce port d’estuaire, il y a de la vase fluide navigable. Autrement dit, dans l’ensemble, l’affaire ne devrait pas nécessiter un dragage systématique. Dans l’environnement du port, des voix non officielles évoquent la possibilité d’un dragage payé à la tâche.