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Dossier de la Rédaction

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Ces stations service si proches…

De nombreuses essenceries côtoient désormais des habitations çà et là dans la cité.

Reposant entre de douces mains maternelles, un bébé est nourri à la purée de riz, son regard candide exprimant un bonheur sans mélange. Pour le visiteur de ce modeste domicile du quartier Bepanda, lieu dit Boulangerie de la paix, le tableau ainsi offert en cette matinée ensoleillée de lundi est touchant. Jusqu’à ce qu’il perçoive dans l’air de malodorants effluves de carburant ! C’est que, la demeure du bébé mangeur de riz jouxte pratiquement une station d’essence. Une clôture a certes été érigée, quelques bananiers offrent leurs feuilles vert foncé, mais rien n’y fait. L’odeur est là, embêtante.

« Ils viennent de s’installer », confie la mère, entre deux bouchées données à l’enfant. La présence de la nouvelle station ne semble pas l’inquiéter outre mesure : la dame avait été rassurée par les dispositions de sécurité prises pour la cuve. Mais elle se souvient d’une livraison de carburant au cours de laquelle la mauvaise odeur avait atteint un seuil insupportable. Ce jour-là, le voisinage avec la station d’essence avait alors été plutôt lourd à assumer.

« L’odeur ce n’est pas nous ! », se défend un responsable de cette station, qui reconnaît toutefois que les habitations sont « trop rapprochées » de l’essencerie. Il se dépêche de relever plutôt les précautions prises par le gérant contre un éventuel incendie. Des extincteurs sont bien visibles à l’entrée de la boutique de la station, et un câble censé jouer le rôle de paratonnerre attend les citernes – qu’il protègera de la foudre lors des dépotages. « Pour nous, c’est le feu qui est le plus » grand danger.

A Makèpè Missokè aussi, ce risque semble pris au sérieux par les exploitants de cette autre station proche d’habitations. « Parfois ils viennent nous interdire de faire le feu de bois », confie à CT une restauratrice installée dans un local en matériaux provisoires. « Ça nous inquiète », dit-elle, de l’air de celle qui n’y peut apparemment rien, à propos de la proximité avec les pompes à carburant (parfois il y a aussi des bouteilles de gaz).

La vie continue ainsi pour de nombreuses populations de la ville de Douala, dans ce voisinage pas spécialement rassurant, et parfois malodorant. Que ce soit à Bepanda, Akwa-nord, Ndogsimbi, etc. des stations service voisinent des commerces et des habitations. Avec des gens qui y vont et viennent, avec leurs installations électriques. Qui peut jurer que cette proximité ne frise pas… la promiscuité ?



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