Elle est l’archétype de la femme moderne, indépendante et forte. Mais derrière cette image de femme d’affaires impétueuse se cache un véritable cœur d’artichaut. Edima, l’héroïne du roman « Le jour où il m’a dit je t’aime il était déjà trop tard », est prise dans une spirale amoureuse aux conséquences dramatiques. Elevée à mi-temps par ses parents, elle a passé son enfance ballotée entre son oncle et ses grands-parents. De son grand-père Mengue, elle hérite d’un empire du cacao, et en sa compagnie, elle se forge un esprit de battante à toute épreuve. La jeune fille devient une femme, une vraie, avec ses besoins. Le côté déluré du personnage principal ressort au fil des pages et au gré de ses partenaires. L’auteure de cette histoire à sensations chaudes, Elise Mballa Meka, comme le veut sa marque de signature, ne lésine pas sur les scènes et allusions sexuelles.
D’ailleurs, sans langue de bois, elle a affirmé : « j’ai utilisé une façon libre de parler. Je parle de sexe, d’amour… ». Bien sûr. Le chapitre quatre du livre (des pages 41 à 52 pour ceux qui ne résisteront pas à la tentation d’aller vérifier d’eux-mêmes) en est la parfaite illustration. Le dépucelage d’Edima par Effa, son premier amant, y est décrit avec un souci du détail assez flippant. Ceux qui découvrent cette écrivaine audacieuse pourraient se dire, au terme de leur lecture, qu’ils ont affaire à une nymphomane. Détrompez-vous, il s’agit juste d’une artiste consciente de sa liberté d’expression…sexuelle. « Si le cinéma est le 7e art, le 8e art, après avoir lu Elise Mballa, c’est de savoir bien faire l’amour », s’est-elle targuée à la conférence de présentation du livre, paru aux Editions du Schabel.
Mais « Le jour où il m’a dit je t’aime… » reste avant tout un roman écrit de manière soft. Il n’y est pas question que de sexe. La première de couverture, dévoilant une rose rouge ensanglantée, indique le drame à venir. Le supplice d’Edima, privée d’enfants biologiques et à la quête désespérée de l’homme de sa vie, constitue le centre de l’intrigue. Des choses que sa fortune ne peut acheter. Le défilé de compagnons dans la vie de l’héroïne traduit chez elle un sentiment de solitude que seul Kouma, son âme sœur, finira par combler. Ou presque, car il lui est vite arraché par le coup du sort. Vers sa conclusion, l’œuvre se transforme en une enquête policière passionnante. A chacun donc de découvrir le dénouement de ce scénario captivant. La dédicace est prévue ce 9 mai à Yaoundé.
