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Dossier de la Rédaction

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Jean Claude Atangana: « Le deuxième tour reste serré »

Les pronostics de l'enseignant de sciences politiques de l’Université de Yaoundé II-Soa.

Quelles sont les chances de chacun des deux candidats compte tenu de l’écart dérisoire au terme du premier tour ?

Il est évident que le deuxième tour reste serré et ouvert. Les deux candidats sélectionnés par les Français sont sensiblement proches dans le baromètre électoral. Les chances de chacun des deux protagonistes sont fonction de l’offre politique reconfigurée, du report des voix des candidats battus au 1er tour et du vote des abstentionnistes, chacun aura le sort découlant de la capacité manœuvrière dont il aura fait preuve pour s’attribuer ces voix orphelines.

A quels changements pourrait-on s’attendre en cas de basculement à gauche en France ?

Ils pourraient être multidirectionnels : du côté de l’Union européenne, ce serait la remise en cause de la diplomatie de « connivence » qui existe entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. François Hollande ne se laisserait pas mener à la dictée par son homologue allemande en ce qui concerne l’Europe. Au niveau strictement interne, en France, le management de gauche mettrait les classes moyennes au centre de ses préoccupations, par une fiscalité plus lourde sur les plus riches et un assouplissement sur les moins riches. Cette politique de justice sociale pourrait s’étendre aux immigrés qui ne seraient plus tout simplement défenestrés, mais traités avec dignité. Des changements pourraient aussi toucher le traitement des étudiants étrangers, notamment par l’abolition de la circulaire Guéant qui confine les étudiants étrangers à une liste restrictive de métiers de seconde zone après leurs études.

Et concernant l’Afrique ?

François Hollande préconise une rupture avec la France-Afrique. Il promet : « je développerai la relation de la France avec les pays de la rive Sud de la Méditerranée sur la base d’un projet économique, démocratique et culturel. Je romprai avec la France-Afrique en proposant une relation fondée sur l’égalité, la confiance et la solidarité » (interview à Jeune Afrique). Mais je n’accorde aucun crédit à cette déclaration parce que je suis persuadé que les relations entre la France et l’Afrique sont structurellement fondées sur la domination de l’une sur l’autre, malgré la bonne foi du candidat François Hollande. C’est dire que la France aura toujours besoin de nos ressources du sol et du sous-sol pour lesquelles le prix nous est imposé, c’est dire aussi qu’elle mettra du prix à ce que Bercy gère notre monnaie. Ceci est conforme à un principe des relations internationales d’après lequel, les Etats n’ont pas d’amis mais des intérêts.


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