L’idée de quatrième pouvoir évoquée, Issa Tchiroma a recommandé à la presse de jouir de ce pouvoir avec responsabilité. Ainsi, elle doit construire et non détruire. « C’est une presse qui forme et non une presse qui déforme. Etre responsable c’est être irréprochable au plan professionnel, agir dans le strict respect de la déontologie, de l’éthique de son métier », a affirmé le ministre. Une presse libre relève donc de son corollaire, la responsabilité. En mentionnant les diverses dérives regrettables apparaissant régulièrement dans l’univers des médias camerounais, la presse est appelée à l’autodiscipline. Dans cette vision, la mise en place d’un système d’autorégulation professionnel fiable et viable, afin que les écarts déontologiques observés de façon récurrente soient avant tout sanctionnés par les professionnels, est préconisée par Issa Tchiroma Bakary.
Cette option fera sans doute l’objet d’une profonde réflexion durant les états généraux de la communication. L’événement annoncé dans les tout prochains mois par le Mincom poursuit une implication ferme de chacun des acteurs du paysage médiatique. De plus, il est question de répertorier les problèmes persistants de la presse camerounaise, freins à cette liberté tant sollicitée. A l’occasion de cette journée, l’esplanade du ministère de la Communication à Yaoundé a servi de village-expo, où plusieurs médias étaient installés dans des stands. Issa Tchiroma Bakary, au terme de son allocution, a visité les emplacements. En plus du salon de presse, une exposition-photo sur l’évolution des médias au Cameroun de la période coloniale jusqu’à nos jours, le développement de la presse écrite et l’avènement de l’audiovisuel, est à découvrir au Mincom.