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Dossier de la Rédaction

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Retour au calme, après les émeutes à Mbalmayo

Un mort et un blessé par balles d’un policier dans la nuit de jeudi dernier. La population s’est soulevée.

Armand Ebogo alias « Bayano » est en fuite. L’inspecteur de police de deuxième grade est activement recherché par la police, mais surtout par les jeunes de Mbalmayo qui veulent sa peau. La plupart d’entre eux affirment que « ce policier a l’habitude d’ouvrir le feu sur les gens sans jamais être inquiété». Sauf que dans la nuit de jeudi dernier, il a laissé un mort et un blessé par balles sur le carreau. Une situation extrême qui a entraîné le soulèvement de la population, assiégeant notamment le commissariat de police de la ville, jusqu’à 2 h 30. Un bataillon du GMI, en provenance de Yaoundé, est d’ailleurs arrivé en renfort. Néanmoins, c’est vendredi autour de 12 h qu’un calme apparent est revenu à Mbalmayo, grâce à la descente sur les lieux du divisionnaire Pierre Nith, chef de la Division régionale de la police judiciaire (Drpj) du Centre.

Vendredi donc, à l’entrée du commissariat, des policiers lourdement armés discutaient avec des jeunes gens qu’ils tenaient à l’écart du bâtiment. Plusieurs véhicules de police en vue. Plus loin, au quartier Dépôt, lieu dit Shell, le Drpj et le procureur de la République près le tribunal de Mbalmayo sont venus voir la scène du crime. Une ancienne station service désormais occupée par des laveurs de voitures et autres jeunes gens sans emploi. C’est surtout le lieu où se retrouvent habituellement des joueurs de cartes. L’un d’eux, témoin du drame raconte : « Il était à peu près 19 h 30 lorsqu’un car de police est arrivé. » Il souligne qu’il n’y a pas eu d’inquiétude, notamment parce qu’ils ont reconnu « Bayano » qui vient souvent jouer avec eux. Mais curieusement, « il a sorti son arme et a tiré en l’air deux fois, nous demandant de nous coucher. Sans explications, il est entré dans la pièce et a encore tiré deux fois sur l’un d’entre nous ». Maurice Mounjal meurt sur le champ. Le jeune homme de 27 ans, licencié en Sciences économiques était étudiant à l’Université de Yaoundé II-Soa.

Notre témoin affirme que « Bayano » et deux de ses collègues ont emporté le corps de l’étudiant dans le car de police. « Le quatrième policier est parti à pied, disant à ses collègues que cette fois ils ont fait fort », se souvient-il. Il poursuit, relatant que c’est après le départ des policiers qu’ils ont constaté qu’un autre joueur, Daniel Koumambo avait reçu une balle à l’épaule et saignait abondamment. Ils l’amènent à l’hôpital mais à l’entrée, ils tombent à nouveau sur le groupe de policiers qui menacent de tirer sur eux. Il est déjà 20 h 30. Les compagnons de jeu courent alerter le procureur à sa résidence. Toute la ville est dehors, à la chasse de « Bayano ». Les jeunes débarquent à la morgue, armés de gourdins et de machettes. Ils défoncent l’entrée et emportent la dépouille de Mounjal qu’ils vont déposer dans la cour du commissariat. Le GMI arrivé en renfort a déporté le corps du défunt à la morgue de l’Hôpital central de Yaoundé. Les compagnons de « Bayano » ont été rattrapés et gardés-à-vue. L’enquête est ouverte au niveau du parquet de Mbalmayo.


 

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