L’Association des Banques centrales africaines planche sur la question depuis hier à Douala.
Stabilité financière. L’expression est revenue plusieurs fois hier lors de cette rencontre de l’Association des Banques centrales africaines (Abca) tenue dans les locaux du Gicam à Douala. Venus de tous les coins de l’Afrique (de la Libye à l’Afrique du Sud, de la Sierra Leone à l’Ouganda…), mais aussi de l’Union africaine, de la Banque mondiale et du Fmi, différents responsables vont plancher jusqu’à demain, 9 mai, sur les voies et moyens d’éviter au continent noir une crise financière. Du genre de celle qui a ébranlé l’Occident dès 2008. Dans le cadre du séminaire continental de l’Abca pour 2012, dont le thème est « Défis en matière de conception et de mise en œuvre d’instruments de politique macro-prudentielle en Afrique. »
Selon Tahir Hamid Nguilin, vice-gouverneur de la Beac, les défis seront « nombreux pour les banques centrales africaines au cours des prochaines années afin d’accompagner la forte expansion économique du continent, et de prévenir les risques qui pèsent sur son système financier en plein développement. » Il va notamment s’agir de mettre en œuvre un cadre de surveillance. D’après un cadre de la Beac approché par CT, il peut arriver que la crise parte d’une seule banque et s’étende à plusieurs autres. « C’est ce qui est appelé le risque systémique », explique cette source, qui ajoute qu’il faut donc mettre en place des mesures pour empêcher le départ d’une crise.
Afin de renforcer donc la stabilité financière sur le continent, le séminaire ouvert hier à Douala devrait : permettre d’identifier les piliers sur lesquels devrait se fonder la politique macro-prudentielle en Afrique ; proposer un cadre institutionnel au plan national, sous-régional et continental de mise en œuvre de la politique macro-prudentielle ; définir les voies et moyens de renforcement de la complémentarité entre la politique monétaire et la politique macro-prudentielle. A l’arrivée, l’épidémie « crise financière » devrait pouvoir être évitée par le « vaccin » en cours d’élaboration à Douala.
