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Dossier de la Rédaction

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France : les défis à relever par François Hollande

L’état de grâce sera de courte durée face à l’ampleur et l’urgence des attentes

A 57 ans, François Hollande, qui n'a jamais exercé de fonction gouvernementale en trente années de carrière politique, devient le septième président de la Ve République à sa première candidature. Tâche ardue s’el en est, le nouveau chef de l’Etat se retrouve à la tête d’un pays fracturé, alors qu’une certaine unité nationale est nécessaire pour sortir le pays de la crise. C’est certainement ce qui explique qu’il a placé sa victoire sous le signe du « rassemblement » de tous ses « concitoyens », promettant d'œuvrer à plus de « justice » et plus « d'égalité ». L’état de grâce étant manifestement de courte durée, voici un éventail des principaux défis qu’il devra relever dans les tout prochains jours.

 

A) Défis politiques

 

Première étape : la passation de pouvoirs. Elle devrait avoir lieu le 15 mai. Puis, François Hollande devra désigner dans la foulée un Premier ministre rassembleur, lequel devra à son tour se lancer dans la formation d’un gouvernement. C’est celui-ci qui doit préparer les législatives. Celles-ci doivent se tenir les 10 et 17 juin. Pour diriger le pays, le président doit disposer d'une majorité. Voilà pourquoi François Hollande a demandé à ses partisans de "ne pas se démobiliser"..

Selon l'Ifop, si ces législatives se tenaient actuellement, la coalition PS, Front de gauche et Europe-Ecologie-Les Verts obtiendrait 44% des voix au premier tour, la droite (UMP et divers-droite) 32% et le Front national 18%. Elles détermineront bien entendu les forces politiques sur lesquelles François Hollande pourra ou non s'appuyer. Une session parlementaire extraordinaire est aussi prévue du 3 juillet au 2 août. En ce qui concerne le gouvernement, François Hollande candidat, avait annoncé que son choix dépendrait de l'ampleur de sa victoire. Avec 51,67% des voix, celle-ci ne plaide pas pour la nomination d'une personnalité au discours trop radical, susceptible de diviser les Français, estiment certains analystes, et ceci au moment où le discours est au rassemblement.

 

B) Défis socio-économiques

 

François Hollande après son élection dimanche soir, a lui-même énuméré les "défis", "nombreux" et "lourds", qui l'attendent en plaçant en tête le redressement de la production pour lutter contre la crise et la réduction des déficits pour maîtriser la dette. Quant aux recettes, il compte sur des rentrées induites par un retour de la croissance et sur des augmentations de prélèvements, en particulier sur les ménages aisés et les grandes entreprises. La question de la dette, qui frise aujourd'hui les 1.800 milliards d'euros, sera centrale. Hollande hérite d'un déficit public annuel d'environ 100 milliards d'euros, concentré sur l'Etat et les comptes sociaux. Autre priorité, le chômage qui progresse chaque mois depuis près d'un an et atteint 10% de la population. Face à ce fléau, François Hollande compte sur une batterie de mesures publiques - dont une hausse des embauches de fonctionnaires - et sur le soutien aux petites et moyennes entreprises. Il promet un "contrat de génération" pour intégrer les jeunes dans les entreprises tout en conservant les salariés les plus âgés, et la création de 150.000 "emplois d'avenir", une remise au goût du jour des "emplois jeunes" du gouvernement Jospin. Il annonce un recentrage de la formation sur les publics les moins formés et le renforcement des moyens de Pôle Emploi. Dégradée par Standard and Poor's au début de l'année, la note de la France doit retrouver le "triple A" perdu. François Hollande promet d'atteindre l'équilibre des comptes publics fin 2017, une première depuis 1974. L'effort serait d'une centaine de milliards en cinq ans, dont une quarantaine d'ici fin 2013, soit autant que le budget annuel de la défense.

C) Défis diplomatiques

 

François Hollande aura surtout à cœur de s'imposer sur la scène internationale. Le président américain Barack Obama l'a invité à la Maison blanche et félicité pour son élection, comme la Brésilienne Dilma Rousseff, le Vénézuélien Hugo Chavez, ou le Premier ministre belge, Elio Di Rupo. Cependant son premier voyage à l’étranger devrait concerner l’Allemagne. Il va devoir s’envoler pour Berlin dans les prochains jours pour une première rencontre avec la chancelière Angela Merkel.

Plusieurs échéances tombent à pic pour lui. C’est le vendredi 18 mai que va se tenir le premier rendez-vous diplomatique multilatéral. Il s’agit d’un G8 qui se tiendra au camp David aux Etats-Unis. Le président de la République passera en tout quatre jours aux Etats-Unis, ce qui lui donnera aussi l’occasion d’assister à un sommet de l'Otan. Le premier grand conclave européen pourrait intervenir dès la fin du mois de mai ou alors au début de juin. Autre priorité diplomatique pour François Hollande, annoncer le retrait des troupes françaises d’Afghanistan avant la fin de 2012 lors du sommet de l’Otan à Chicago, les 20 et 21 mai. En gros, le calendrier international va rapidement s'étoffer pour le président Hollande.

 


 

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