Lundi matin, Mario de Zamaroczy, chef de la mission de consultations du Fonds monétaire international (Fmi) et ses collègues ont entamé la partie de leur travail réservée à Yaoundé. Pour cette première journée d’un séjour d’une semaine, les membres de l’équipe composée des représentants du Fmi, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement ont commencé par une visite de courtoisie au ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey.
Mais, ils ne se sont pas limités aux simples formules de politesse et à un échange sur le beau temps. « Nous avons parlé de l’évolution de l’économie camerounaise et de ses perspectives à court, moyen et long termes », a déclaré M. de Zamaroczy au sortir de l’entretien, en précisant le but de cette mission. « Après les descentes sur le terrain et les discussions avec les autorités, nous allons préparer un rapport sur le pays, à présenter au conseil d’administration du Fmi en juillet prochain ».
Et au sujet des descentes sur le terrain, l’émissaire du Fmi a livré ses premières impressions, en rapport avec l’étape de terrain de cette visite qui a conduit la mission, tout au long de la semaine dernière à Douala, Limbe et Kribi. « Nous avons vu les travaux herculéens engagés sur le projet du port en eau profonde de Kribi. Un projet majeur pour le développement des échanges dans la sous-région. C’est bien parti », a lancé Mario de Zamarocsy. La mission s’est également rendue au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, pour une séance similaire avec Emmanuel Nganou Djoumessi. L’évaluation des grands projets en cours de réalisation au Cameroun ont certainement trouvé une place au menu de cet entretien.
Après les ministres, le travail de la mission va se poursuivre par des échanges avec des experts du secteur de l’économie nationale. Il sera question entre autres de développements macroéconomiques et financiers, notamment la mise en œuvre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi. L’exécution du budget 2011 sera également évaluée en termes de recettes effectivement perçues et à recouvrer, de l’utilisation de l’emprunt obligataire 2010, etc. On parlera aussi du budget 2012, de la politique de fixation des prix des produits pétroliers au Cameroun, du secteur bancaire et financier. Ce n’est qu’au terme des rencontres que l’équipe du Fmi pourra faire son appréciation de l’état de l’économie camerounaise. Ce sera lundi prochain. Cette mission rentre dans le cadre de l’article IV des statuts du Fmi qui prévoit une mission annuelle dans chacun des 182 pays membres de l’institution pour juger de l’évolution et des perspectives de son économie.
